Faire renaître le ventre de Bruxelles

© ABATAN SA

Agence de territoire et du logement (AATL), Maître Architecte de la Région bruxelloise, commune d’Anderlecht, Erasmushogeschool, Port de Bruxelles, STIB : tous se sont mis autour de l’étal pour faire aboutir d’ici 2020 un ambitieux projet de reconversion du site des Abattoirs d’Anderlecht mené par la société propriétaire, la SA Abatan, créée il y a 30 ans.

Les premiers coups de pioches du chantier sont prévus fin 2012 et la première sortie de terre annoncée en 2014. Globalement, le plan masse du nouveau “ventre” de Bruxelles liera la sauce entre les nombreux plans et projets existants dans le quartier des Abattoirs, dont le marché couvert est classé. En vrac, il s’agira de débiter par phases et de ficeler harmonieusement les anciens sites Renault, la future école de Maréchalerie, un quartier d’appartements de la SDRB, le pôle Bruxelles Ecopole (Bruxelles-Propreté) et le projet Port Sud (commune d’Anderlecht, SDRB, Port de Bruxelles, Abatan), le contrat de quartier Canal Midi, le “master plan” Molenbeek Canal et le PPAS Biestebroek.

Quant à l’activité de marché (700 marchands), qui attire plus de 100.000 visiteurs chaque semaine, elle sera recadrée mais préservée. L’étude de fond menée par le bureau d’architecture et d’urbanisme ORG porte sur la revitalisation d’un quartier de ville essentiel et sur la densification progressive de la zone des Abattoirs en y conservant un mélange d’activités industrielles et urbaines. Une demi-douzaine d’entrepôts urbains (halle, abattoir, auditorium) constitueront le pourtour de l’espace central (voir illustration). Pour y accéder, de nouvelles sorties de métro (Delacroix et Clémenceau) avec des accès directs sur la place centrale seront réaménagées. Le coût global du chantier de la première phase, la halle alimentaire, dépassera 18 millions d’euros (dont 33 % sont supportés par l’Union européenne et la Région).

Philippe Coulée

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