Eric Domb: “Nous voulons construire un village écologique, intergénérationnel et vert”

© EMY ELLEBOOG

Le parc Pairi Daiza et la commune de Brugelette ont signé jeudi sur le site de l’ancienne sucrerie de Brugelette un accord de partenariat pour le redéploiement du site de la sucrerie abandonnée en un nouveau village construit par Pairi Daiza. Plusieurs millions d’euros seront investis par le parc animalier. Dans moins de 10 ans, annoncent les instance locales, Brugelette aura un nouveau village.

Le projet de nouveau village sur le site de l’ancienne sucrerie de Brugelette n’est pas nouveau et il a d’ailleurs provoqué des frictions entre la commune et le parc animalier. Le site, à l’abandon depuis plus de 10 ans, avait fait l’objet d’un projet de “quartier nouveau” initié par la commune. Le projet n’a pas abouti mais, dans le même temps, Pari Daiza avait proposé son propre projet de “village vacances” qui a avait reçu très froidement par les instances communales.

Les deux parties ont pris le temps de se rapprocher sur un nouveau projet qui a été acté par la signature d’une convention commune jeudi, sur l’ancien site de la sucrerie locale. Le site, de 60 hectares, a été acquis mercredi par Pairi Daiza, seul candidat intéressé dans la vente publique dont le site a fait l’objet. L’espace avait été acquis par la Région wallonne fin 2015 “en vue d’une reconversion”.

La convention signée jeudi entre la commune et le parc animalier porte, notamment, sur la création d’un nouveau village sur le site de l’ancienne sucrerie. Quelque 300 logements y seront construits, ainsi qu’un bâtiment pour la commune, des commerces, et éventuellement une crèche, un établissement d’accueil pour les personnes âgées, une école secondaire. Les bassins de décantation de l’ancienne sucrerie seront destinés à la régénérescence de la biodiversité et à la sensibilisation du public à l’intérêt environnemental.

Si les chiffres restent encore imprécis, Eric Domb, administrateur délégué de la SA Pairi Daiza, a laissé entrevoir un investissement de plusieurs dizaines de millions d’euros, une période de cinq ans de mise en place du projet qui sera suivie par une phase de construction du futur village qui devrait durer environ deux ans. Dans moins de 10 ans, donc, Brugelette devra avoir trouvé un nom à son nouveau village. “Tout l’avenir de Brugelette est là-dedans”, a indiqué le bourgmestre André Desmarlières, en signant les cinq pages de la convention liant la commune au Parc Pairi Daiza.

“Nous voulons construire un village écologique, intergénérationnel et vert”, a précisé pour sa part Eric Domb, créateur et patron de Pairi Daiza, qui a annoncé son arrivée prochaine en tant que citoyen de Brugelette. “Il y aura un grand nombre de collaborateurs du Parc dans le village qui restera ouvert, bien entendu, à tout le monde. Pour rester cohérents, l’idéal sera que la commune et le Parc ou sa Fondation soient les gestionnaires du site.”

Côté financier, Pairi Daiza poursuit actuellement son plan d’investissement à cinq ans de plus de 300 millions d’euros. “Quand ce plan sera terminé, nous pourrons commencer à investir dans le village”, a précisé Eric Domb qui a également indiqué que, pour les équipement communautaires, un deuxième investisseur serait une bonne solution. “La commune pourrait intervenir à ce niveau dans le cadre de son Programme Communal de Développement Rural (PCDR)”, a laissé entendre André Desmarlières.

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