Des îles flottantes pour accueillir des habitations en mer (vidéo)

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Des chercheurs néerlandais ont testé mardi le modèle réduit d’une île flottante géante sur laquelle pourraient être construits d’ici dix à vingt ans des habitations, des ports, des fermes d’algues et de poissons ou encore des parcs récréatifs.

Composée de 87 triangles flottants de dimensions différentes et ancrée au fond de la mer, cette île flexible géante de béton ou d’acier de 1,5 kilomètre sur deux devrait être “la plus grande” jamais construite, selon Olaf Waals, chargé du projet et du département Offshore de l’Institut de Recherche maritime des Pays-Bas (MARIN).

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“En ces temps de hausse du niveau de la mer, de villes surpeuplées et du nombre grandissant d’activités en mer, rehausser les digues et pomper le sable n’est peut-être pas la solution la plus efficace”, a déclaré M. Waals.

“Des ports et des villes flottantes sont une alternative innovante qui correspondent à la tradition maritime néerlandaise”, a-t-il ajouté.

De six mètres sur huit, le modèle réduit fait de bois et d’une sorte de polystyrène a été testé dans un bassin avec des simulations de vent, de vagues et de tempête devant plusieurs investisseurs potentiels dans le développement de ces îles.

Face au manque d’espace, certaines villes commencent à s’intéresser “aux solutions flottantes, comme un parc récréatif flottant sur une rivière”, a précisé M. Waals à l’AFP.

Des discussions sont en cours avec la municipalité surpeuplée d’Haarlemmermeer et l’aéroport de Lelystad, près d’Amsterdam, selon Bas Buchner, directeur du MARIN, cité par le quotidien De Telegraaf.

Mais de nombreux éléments restent à étudier, avertit l’institut: la résistance de ces îles aux conditions météorologiques, le mouvement provoqué par la houle, la manière de les rendre autosuffisantes en énergie et ressources, les conséquences sur la vie maritime ou encore leur coût.

Et le project “Space at Sea” (Espace en mer), mené avec d’autres chercheurs européens, a reçu 1,6 million d’euros de subventions européennes pour analyser dans les trois prochaines années les différentes applications possibles: des fermes d’algues et de poissons aux villes flottantes, en passant par des ports.

“Techniquement, cela devrait être faisable d’ici dix à vingt ans”, a assuré M. Waals.

Ce genre de solutions fait partie d’un “avenir bleu” dans lequel mers et océans, qui représentent 70% de la surface de la terre, sont utilisés de manière durable, selon le MARIN.

“Les Pays-Bas doivent s’exiler vers l’eau”, a souligné M. Buchner. “Dans ce combat, nous avons toujours été pionniers.”

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