“Crédit vert” : les banques veulent leur prolongation au-delà de 2011

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En 2010, environ 60.000 “crédits vertes” ont été contractés pour un montant total d’environ 1 milliard d’euros. Pour que la Belgique réalise les objectifs climatiques en matière d’efficacité énergétique prévus par l’UE, Febelfin réclame la prolongation des crédits verts avec bonification d’intérêt au-delà de leur terme prévu.

Dans le cadre du plan de relance économique, le gouvernement a pris la décision, fin 2008, d’instaurer des crédits verts avec bonification d’intérêt, notamment pour soutenir l’économie belge et le secteur de la construction, rappelle Febelfin, la Fédération belge du secteur financier, dans un communiqué.

Dans ce cadre, l’Etat intervient à concurrence de 1,5 % dans le taux des crédits conclus entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2011 par des personnes physiques afin de financer des dépenses en vue d’économiser l’énergie : installation de panneaux solaires, isolation de toitures, double vitrage, etc. Le plafond de cette intervention a été fixé à 15.000 euros par an, par habitation et par emprunteur. Il a également été prévu que les autres intérêts qui ne sont pas pris en charge par l’Etat et que les emprunteurs doivent payer eux-mêmes sont fiscalement déductibles à concurrence de 40 %.

Depuis l’entrée en vigueur de cette mesure, de très nombreux “crédits verts” ont été accordés, souligne Febelfin : “En 2010, environ 60.000 crédits (sous forme de prêts hypothécaires ou à la consommation) ont ainsi été contractés pour un montant total d’environ 1 milliard d’euros. Une hausse notable a surtout été observée vers la fin de 2010, qui tient probablement à la réduction sensible intervenue début 2011 de certaines autres interventions (publiques), comme en ce qui concerne les certificats verts.”

Or, ajoute la fédération financière sur base d’une étude de McKinsey consacrée à l’efficacité énergétique en Belgique, “environ 30 milliards d’euros d’investissements en efficacité énergétique devront être consentis dans les 20 prochaines années dans les bâtiments et l’industrie pour que la Belgique puisse réaliser les objectifs climatiques en la matière prévus par l’Union européenne. Le secteur financier a calculé que ces investissements dans les bâtiments et dans l’industrie nécessiteraient un financement supplémentaire annuel de 1 milliard à 2 milliards d’euros.”

La mesure prise par le gouvernement concernant la bonification d’intérêt a déjà permis de réaliser en 2010 au moins la moitié de l’effort nécessaire, conclut Febelfin, qui demande dès lors “que cette mesure efficace soit prolongée au-delà de 2011 et soit, si possible, étendue aux crédits destinés à la construction d’une maison passive ou à la transformation d’un bien immobilier en une maison passive”.

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