Appartements: les investisseurs scrutent les décisions des politiques

Un peu partout en Belgique, l’activité immobilière tourne au ralenti là où la demande ne fait plus pression et là où l’offre n’a pas encore adapté ses prix au marché. Le tassement temporaire des prix, parfois solide, ne suffit pas toujours à convaincre l’acheteur en cette période fiscale incertaine. Durant 4 jours, Trends-Tendances va décrypter ces résultats par types de biens immobiliers. Aujourd’hui : place aux appartements.

Activité ralentie également sur le segment de l’appartement, qui avait malgré la crise le vent toujours en poupe depuis 2008. 2013 avait déjà marqué le pas, avec un léger tassement (-557 échanges) des ventes à l’échelle nationale et 42.854 transactions actées devant notaire. 2014 confirme et conforte cette tendance négative, avec seulement 18.648 transactions enregistrées sur les six derniers mois recensés.

Bruxelles et la Flandre, là où se concentrent une majorité de propriétaires investisseurs, marquent clairement le pas pour l’instant. On peut donc encore espérer un regain d’activité si les décisions gouvernementales ne grèvent pas trop durement la fiscalité sur la brique et les loyers. Ou craindre un durcissement de la tendance si c’était le cas avant la fin de l’année en cours.

Côté prix, pas de grosse surprise à échelle régionale : statu quo dans la capitale, petit boni en Flandre (+3%) et légère correction en Wallonie (-2%). A Bruxelles, certaines communes ont clairement misé sur la plus-value au détriment du nombre d’échanges. C’est notamment le cas d’Anderlecht qui voit le prix de ses appartement d’occasion monter de 10% mais le nombre d’échanges chuter de 25% sur base annuelle. A Auderghem, après plusieurs années moroses, le marché local a soudainement repris des couleurs, encore passagères (+29% à 335.000 euros). Dans les communes voisines, les montants de référence consentis restent très semblables à ceux affichés fin 2013. Les décotes les plus représentatives sont enregistrées à Ganshoren (-8% sur base de 97 transactions) et à Forest et Evere (-6%).

Ailleurs dans le pays, les scénarios sont divers et les prix actuellement pratiqués, référencés par le SPF Economie dans son récent bilan semestriel présentent, comme pour les maisons ordinaires, des écarts parfois impressionnants tant à la hausse qu’à la baisse.

Même des localités courues comme Knokke-Heist (-6% à 550.000 euros) ou Waterloo (-8% à 415.000 euros) marquent le pas même si les prix pratiqués y restent parmi les plus élevés du pays. La dégelée est parfois bien plus préoccupante pour les propriétaires et développeurs locaux, comme à Braine-le-Comte (-24% à 147.500 euros), Fléron (-25% à 150.500 euros) ou à Soignies (-31% à 157.000 euros).

Ambiance toute différente pour les propriétaires de Jalhay, Le Roeulx, Rebecq, Eupen ou Ottignies-Louvain-la-Neuve, où les prix actés sont encore gonflé de plus de 10% et ont plus que doublé sur dix ans…

Philippe Coulée

3e volet : les villas avec jardin (jeudi).

Pour en savoir plus, ne manquez pas notre guide immobilier, en vente avec Trends-Tendances dès le 28 août Dans ce Guide immobilier de 132 pages, nous consacons comme d’habitude une large part à l’évolution du marché secondaire (prix des maisons, villas, terrains et appartements commune par commune) au cours du premier semestre 2014.

Mais, comme nous en avons pris l’habitude, nous analysons également, exemples récents à l’appui, l’évolution du marché de l’appartement neuf, district par district grâce au baromètre établi par le bureau de Crombrugghe & Partners.

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