Hollande en Arabie saoudite pour parler crises régionales et économie

(Belga) François Hollande est arrivé dimanche en Arabie saoudite pour une visite dominée par la perspective d’enjeux commerciaux alléchants ainsi que les crises qui secouent le Moyen-Orient après un assassinat politique à Beyrouth et alors que l’Egypte connaît un nouveau regain de tension.

Accueilli par le prince héritier Salmane ben Abdel Aziz, le président français qui s’était déjà entretenu avec le roi Abdallah en novembre 2012, devait le retrouver en plein désert, à Rawdat Khurayim, à 60 km au nord-est de Ryad. Le président français doit également rencontrer l’ex-Premier ministre libanais Saad Hariri, dont un proche a été tué vendredi dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth, et le chef de l’opposition syrienne Ahmed Jarba au premier jour de sa visite dans le royaume, selon son entourage. François Hollande est accompagné de quatre ministres, Laurent Fabius (Affaires étrangères), Arnaud Montebourg (Redressement productif), Nicole Bricq (Commerce extérieur) et Jean-Yves Le Drian (Défense) ainsi que d’une trentaine de dirigeants d’entreprises parmi lesquelles EDF, Areva, Alstom et Thales. La France et l’Arabie saoudite, a souligné M. Hollande dans une interview au quotidien arabophone Al-Hayat parue dimanche, partagent “la volonté d’oeuvrer pour la paix, la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient”. Et Ryad, ajoute-t-on dans son entourage, fait désormais figure de “partenaire de référence” pour la France. Bonnes perspectives commerciales Le royaume, rappelle M. Hollande, est devenu “le premier client de la France au Moyen-Orient” avec des échanges qui ont dépassé les 8 milliards d’euros en 2013 dont 3 milliards d’exportations françaises, même si la balance reste structurellement déficitaire compte tenu des importations de pétrole saoudien. Les relations commerciales franco-saoudiennes ont été marquées par “de beaux résultats en 2013” avec le métro de Ryad revenu à Alstom, l’équipement de la Garde nationale saoudienne par la France ou la mise à niveau de la flotte par DCNS, Thales et MBDA, souligne-t-on à l’Elysée, où l’on s’attend encore à de “brillantes” perspectives l’an prochain. Et concernant le projet saoudien de construire 16 réacteurs nucléaires dans les prochaines années, Arnaud Montebourg a souligné que “la France est très bien positionnée” pour remporter ce futur appel d’offres. Pour Abdel Aziz Saqr, directeur du Gulf Research Centre, l’Arabie saoudite veut “élargir son partenariat avec la France” alors que ses relations avec Washington sont tendues en raison des positions américaines sur la Syrie et l’Iran. Quoi qu’il en soit, après l’attentat à la voiture piégée qui a coûté la vie vendredi à Beyrouth à Mohammad Chatah, proche conseiller de M. Hariri, hostile au régime syrien et à son allié, le Hezbollah, le Liban sera au coeur des entretiens de François Hollande avec les dirigeants saoudiens. (Belga)

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