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Verra-t-on bientôt fleurir les pancartes ‘Des humains travaillent ici’ ?

L’information n’a pas fait grand bruit, pourtant elle exprime bien l’état d’esprit des grandes entreprises et en particulier de certaines multinationales à l’affût de toute forme de réduction des coûts.

Au départ, il s’agissait plutôt d’une bonne nouvelle. Aux États-Unis, les salariés des fast-foods américains viennent de remporter une belle victoire après des années de mobilisation: le salaire minimum va enfin passer de 7,25 dollars de l’heure à 15 dollars. Mais si cette hausse de salaire est un départ, l’arrivée risque d’être moins amusante, dans le sens où le journal Washington Post croit savoir que cette hausse des salaires va inciter les employeurs du secteur à essayer de remplacer les humains par des robots. Selon le Washington Post, plutôt que de doubler les salaires de leurs employés, ces fast-foods pourraient se tourner vers des technologies susceptibles de les remplacer.

À Phoenix, en Arizona, un Mc Donald’s a fait le choix d’opter pour un restaurant entièrement géré par des robots dans le but de diminuer le déclin de ses bénéfices. Certes, il y a encore des salariés, mais leur rôle se limite à s’assurer que tout fonctionne bien, à réceptionner les produits de base, à collecter l’argent récolté par les robots. Résultat: ces robots vont 50 fois plus vite que des humains, et sans se tromper. En cas de succès de cet essai, d’aucuns pensent qu’on pourrait imaginer une généralisation de ce phénomène.

Verra-t-on bientôt fleurir les pancartes ‘Des humains travaillent ici’ ?

C’est d’autant plus probable que, comme le font remarquer pas mal d’économistes, le fait que les taux d’intérêt soient très bas depuis des années incite les entreprises à robotiser et automatiser un maximum leur activité, vu que ces entreprises peuvent emprunter des capitaux à un très faible prix. Certains pensent même que si le chômage ne diminue pas, c’est à cause des fonctionnaires de la Banque centrale européenne (BCE) qui maintiennent les taux d’intérêt artificiellement bas. En voulant relancer, grâce à cela, la machine économique, ces fonctionnaires non élus renforcent en réalité le taux de chômage.

Mais comme le fait aussi remarquer le Washington Post à propos des fast-foods américains, l’humain ne sera pas totalement remplacé dans ce genre de job, notamment pour des raisons de sécurité. Et puis qui sait, dans certains cas, la présence d’êtres humains pourrait s’avérer être même un avantage concurrentiel. Dans pas mal de restaurants aujourd’hui, on voit des petites pancartes sur la vitrine indiquant qu’il y a une terrasse ou un jardin à l’arrière du restaurant. Qui sait, demain verra-t-on sans doute la même pancarte indiquant qu’il y a des êtres humains qui travaillent dans le restaurant.

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