Un Belge invité par le MIT pour changer le monde

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Le Belge Laurent Hermoye, patron de l’entreprise Imagilys, figure dans la liste des personnalités invitées par le président du Massachusetts Institute of Technology (MIT) à améliorer le monde.

Du 5 au 8 octobre, le président de la prestigieuse université américaine, Rafael Reif, réunira plus de 300 leaders d’horizons divers, à Boston, dans le cadre du projet ‘Solve’ en vue d’apporter des solutions concrètes aux principaux défis du monde, autour de quatre thématiques: apprendre, guérir, alimenter et construire.

Laurent Hermoye, CEO d'Imagilys.
Laurent Hermoye, CEO d’Imagilys.© Belga

Laurent Hermoye, spécialiste de l’imagerie du cerveau et du développement des biomarqueurs, se dit à la fois utopiste et réaliste, à l’image du projet Solve. Il souhaite apporter sa pierre à l’édifice en proposant le développement de biomarqueurs (caractéristiques biologiques mesurables) en vue de mieux diagnostiquer et traiter les troubles psychiatriques, l’un des thèmes qui sera abordé dans le volet santé du projet Solve.

La société Imagilys, basée à Bruxelles et qui emploie au total six personnes, est spécialisée en neuroimagerie. Elle développe et commercialise dans une quinzaine de pays dont les Etat-Unis des logiciels d’analyse et de visualisation d’images du cerveau acquises par résonance magnétique (IRM). Ces logiciels sont utilisés par des radiologues, neurologues et neurochirurgiens pour le diagnostic et le suivi de maladies neurologiques, comme le cancer du cerveau, les AVC ou la sclérose en plaques. Un logiciel de la société belge consacré à la maladie d’Alzheimer est actuellement en phase de test et devrait être commercialisé d’ici la fin de cette année. La société bruxelloise, créée en 2005, contribue également à la réalisation de tests cliniques jugeant l’efficacité de médicaments en vue de leur commercialisation.

L’invitation à participer au projet Solve est perçue comme une opportunité par la société belge qui envisage de développer des logiciels ciblant les troubles psychiatriques. “Nous n’avons pas encore de demandes de clients dans ce domaine mais nous sommes tournés vers le futur. Nous avions déjà mené une recherche dans ce domaine portant sur des joueurs de casino, en collaboration avec (le centre hospitalier universitaire) Brugmann”, explique Laurent Hermoye.

Quatre des six collaborateurs d’Imagilys travaillent dans le cadre de la recherche et du développement, tentant de répondre à une demande en constante évolution. Si la société n’a pas pour vocation de se lancer dans la recherche fondamentale, elle participe toutefois à des études. “Il y a encore beaucoup à découvrir dans le domaine des troubles psychiatriques. Nous ne sommes ainsi pas capables actuellement de déceler par IRM des cas de troubles bipolaires ou de vérifier les effets des médicaments contre ces troubles”, indique Laurent Hermoye. “L’imagerie médicale ne va pas remplacer la psychiatrie. Elle lui vient au contraire en aide. Elle n’est pas totalement fiable et le diagnostic doit être confirmé par divers examens. C’est l’intérêt des big data”, insiste-t-il. C’est l’union, la philosophie même du projet Solve ou la devise nationale du pays, que représentera le jeune CEO bruxellois.

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