The Social Network : le côté obscur de Facebook

The Social Network, de David Fincher, est sorti dans les salles américaines aujourd’hui. En deviendrez-vous fan ? Ce n’est pas le cas de Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, dont le film dresse un portrait peu flatteur.

The Social Network, le film qui raconte l’histoire de Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, est sorti en salles aux Etats-Unis ce vendredi 1er octobre. Réalisé par David Fincher (Fight Club, Seven, Benjamin Button), c’est une adaptation du livre polémique de Ben Mezrich, The Accidental Billionaires (en français : La Revanche d’un Solitaire), qui n’a pas reçu l’imprimatur de Zuckerberg. Le film non plus, que les représentants du site décrivent comme une oeuvre de fiction. De l’avis des critiques, en revanche, le film est plutôt bon et les acteurs efficaces.

Mark Zuckerberg, l’anti-héros

L’histoire ? Mark Zuckerberg vient de se faire larguer par sa petite amie et, par dépit, se venge de la gent féminine en piratant le système informatique de son université et en créant un site permettant de noter les filles de son campus. Ce qui finira par devenir un trombinoscope des étudiants d’Harvard, puis le site que l’on connaît.

Le film opère des allers et retours entre des flashbacks qui permettent de reconstruire l’histoire de Facebook et les dépositions d’Eduardo Saverin, ancien meilleur ami et associé de Mark, ainsi que des jumeaux Cameron et Tyler Winklevoss, qui revendiquent la paternité de l’entreprise. Les deux frères ont obtenu en justice 20 millions de dollars de dommages et intérêts et 45 millions de dollars en actions, mais ils ont fait appel.

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Le portrait de Mark Zuckerberg dressé par le film est au vitriol. Le fondateur de Facebook y est certes dépeint comme très intelligent, mais aussi misogyne, asocial, maladroit, arrogant, mal dans sa peau et impopulaire.

“C’est de la fiction”

La biographie qui a servi de base au scénario d’Aaron Sorkin (The West Wing) a été écrite sous forme de roman : c’est une sorte de “docufiction”, qui s’appuie sur une enquête d’une année auprès de l’entourage du milliardaire.

“La raison pour laquelle nous n’avons pas participé à ce livre est qu’il était clair depuis le départ qu’il s’agissait d’une fiction”, a déclaré Mark Zuckerberg aux journalistes lors d’une conférence le 21 juillet dernier au Computer History Museum, a l’occasion du 40e anniversaire de l’Internet. Cette conférence coïncidait avec la sortie du livre The Facebook Effect par David Kirkpatrick, qui, lui, a reçu la collaboration de Facebook. Dans cette vidéo, Zuckerberg explique que “tous les gens qui ont écrit des critiques de La Revanche d’un solitaire savent que c’est de la fiction” :

Le chef d’entreprise, qui a déclaré qu’il n’irait pas voir le film, a bien reconnu à plusieurs reprises avoir commis des “fautes” de jeunesse, mais il déjoue les critiques : “Je crois qu’avec le temps, les gens se souviendront de nous pour ce qu’on a fait, pas pour ce qu’on disait de nous. Le cousin de l’acteur qui joue mon propre rôle (Jesse Eisenberg) travaille chez Facebook ! Il est ingénieur responsable du redesign du News Feed !”

Facebook a plus à y gagner qu’à y perdre

La plupart des analystes s’accordent à dire que le site ne risque pas grand-chose. Le film devrait même lui faire beaucoup de publicité. “Si Michael Moore ne parvient pas à faire exploser General Motors ou l’industrie de la santé dans des documentaires, quel effet peut avoir un biopic, qui plus est romancé, sur Zuckerberg ?”, estime un spécialiste des marques dans USA Today.

Josh Bernoff, spécialiste des réseaux sociaux chez Forrester, est du même avis : “Je ne crois pas que les gens s’inscrivent sur Facebook à cause de la personnalité ou du comportement du fondateur, pas plus qu’ils utilisent Microsoft Word selon qu’ils aiment ou non Bill Gates.”

Raphaële Karayan et Jean-Baptiste Su, L’Expansion.com

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