Taxes, bonne conduite… Airbnb joue la carte de l’apaisement

© AirBnB

Airbnb, qui est dans le collimateur des autorités dans plusieurs villes du monde, a fait un geste d’apaisement mercredi en promettant de s’assurer que ses hôtes respectent les règles fiscales locales et n’aggravent pas les tensions existantes sur le marché immobilier.

La plateforme en ligne de réservation d’hébergement chez les particuliers a publié un code de bonne conduite à l’intention de ses hôtes.

Il y promet en particulier de “travailler à garantir que la communauté Airbnb paye sa juste part d’impôts”, y compris en “aidant à assurer la collecte efficace des taxes touristiques et/ou hôtelières dans les villes qui ont de telles taxes”.

Il y indique également que, dans les villes où les habitants ont du mal à se loger en raison d’un manque de logements de location, il demandera à ses hôtes de limiter leurs annonces sur sa plateforme à “leurs seules résidences permanentes, sur une base de court terme”.

Il dit toutefois vouloir parallèlement discuter avec les autorités des villes concernées des conditions dans lesquelles des résidences non-permanentes, comme des résidences secondaires occupées seulement une partie de l’année, peuvent être mises à disposition pour des locations de court terme.

Airbnb dit aussi vouloir continuer à accepter sur sa plateforme des hébergements de type “bed and breakfast” et des logements d’entreprise.

“Nous avons besoin de clarifier ce que nous tolèrerons ou pas”, fait valoir le patron-fondateur Brian Chesky dans un message sur le site du groupe.

Ces promesses interviennent une semaine après le rejet par les électeurs à San Francisco, siège d’Airbnb, d’une initiative locale visant à fortement limiter l’usage de la plateforme dans cette ville.

Airbnb avait dépensé plusieurs millions de dollars pour faire campagne contre l’initiative, qui était présentée comme une réponse à la flambée du prix des logements à San Francisco. Les partisans de l’initiative accusaient en effet les locations touristiques de courte durée de réduire l’offre de logements de longue durée pour les habitants.

Airbnb a aussi indiqué mercredi qu’il fournirait aux villes des statistiques anonymisées sur l’usage de sa plateforme (nombre de logements, répartition géographique, nombre moyen de nuitées réservées, prix…). Il y ajoutera aussi des données susceptibles de plaider sa cause, comme l’activité économique qu’il génère ou le nombre d’hôtes qui ont pu éviter une expulsion parce que les revenus tirés d’Airbnb les ont aidés à payer leur loyer ou à rembourser leurs emprunts immobilier.

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