Rififi dans l’e-commerce belge

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SafeShops.be regroupe une dizaine d’acteurs du commerce en ligne, déçus de BeCommerce.be, l’association “historique”.

Une dizaine de commerçants du Net (Foto.com, Snapstore.be, Proxisazur.be…) viennent de lancer la nouvelle plate-forme SafeShops. be. Objectifs : “Renforcer la confiance des consommateurs envers les boutiques en ligne et soutenir activement le développement du commerce électronique en Belgique et au Luxembourg.” La nouvelle fédération met en place son organigramme et va lancer un nouveau label de qualité pour les sites d’e-commerce.

Qu’est-ce qui a poussé ces acteurs à retirer leurs billes de l’association “historique” BeCommerce ? “Nous n’avons rien contre BeCommerce mais nous ne sommes pas satisfaits de leurs services”, explique Cédric Braem, coprésident de SafeShops.be et managing director d’InternetVista.com, un site de monitoring de services internet. “BeCommerce est cadenassé par des acteurs comme 3 Suisses ou La Redoute. Aux awards, ils se distribuent les prix entre eux. Et ils manquent de représentativité : sur 6.000 webshops, à peine 150 sont affiliés à BeCommerce.”

Déstabilisée par le renvoi de son ex-directeur Marc Périn, remplacé en juillet par l’ex- ministre Open VLD Patricia Ceysens, BeCommerce voit des membres fondateurs quitter le navire. Sous leur nouvelle bannière, ils espèrent redynamiser l’e-commerce belge. Un marché prometteur, mais en retrait par rapport aux autres pays européens. En 2010, les transactions sur des sites belges ont atteint 903 millions d’euros (+28 % en un an), d’après le spécialiste du paiement en ligne Ogone. Par comparaison, le commerce en ligne en France (sites étrangers compris) représente, selon la Fevad (fédération de l’e-commerce et de la vente à distance), un chiffre d’affaires de 31 milliards d’euros.

GILLES QUOISTIAUX

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