Près de 10.000 emplois supprimés dans l’industrie technologique en 2012-2013

© Thinkstock

En 2012, un total de 6.750 emplois auront été supprimés dans l’industrie technologique et 3.000 emplois supplémentaires devraient disparaître l’an prochain, soit un total de 9.750 emplois perdus en 2 ans, a indiqué mardi la fédération sectorielle Agoria.

Selon cette dernière, les entreprises technologiques belges accuseront par ailleurs une baisse de production de 2,5 pc en 2012; “une légère reprise”, tout au plus, étant attendue en 2013.
“Le ralentissement international de la croissance pèse sur les commandes et la rentabilité des sociétés est elle aussi sous pression”, a commenté l’administrateur délégué d’Agoria, Paul Soete, au cours d’une conférence de presse.

Un contexte qui n’incite pas les entrepreneurs à faire preuve d’optimisme. Ainsi, près de la moitié des 300 dirigeants d’entreprise sondés par la fédération patronale s’attendent à une baisse de leur chiffre d’affaires pour le second semestre 2012 et seuls 30 pc d’entre eux tablent sur une reprise pour 2013.

“Ces chiffres moroses et cette confiance en berne s’expliquent par le repli des exportations”, traditionnel moteur de croissance de l’industrie technologique en Belgique, ont poursuivi les responsables d’Agoria, qui notent un recul tant à destination de l’Europe méridionale que des économies fortes de la zone euro, telle l’Allemagne. Quant aux exportations en dehors de l’Europe, elles ont vu leur croissance s’arrêter alors que depuis 2008, elles avaient bondi de 70 pc.

Autre ombre au tableau: le bénéfice net des entreprises va continuer à reculer pour se fixer au même niveau qu’en 2009, au plus fort de la crise. En cause, selon la fédération sectorielle, les prix d’achat plus élevés des composants, des matières premières et des services, mais aussi la pression fiscale accrue et la hausse de la part salariale.

Par contre, les investissements, eux, ont progressé pour la troisième année consécutive, avec 1,8 milliard d’euros investis en 2012, ce qui constitue une hausse de 10 pc par rapport à l’année précédente, s’est félicitée Agoria.

Il n’en reste pas moins que “les mesures d’économies du gouvernement fédéral, en particulier la suppression de la possibilité de report pour la déduction des intérêts notionnels, touchent durement les entreprises industrielles sensibles à la conjoncture”, a-t-elle ajouté dans la foulée.

Et la fédération de plaider pour que cette possibilité de report soit réinstaurée, pour que l’inflation soit bridée – “ce qui est possible en appliquant les propositions de la Banque nationale sur la réforme du mécanisme d’indexation” – et pour que les investissements dans de nouveaux moyens de production d’énergie soient poursuivis.

Agoria représente quelque 275.000 travailleurs répartis dans des entreprises telles que Bekaert, Umicore ou encore la FN Herstal.

Trends.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content