Trends Tendances

Plus de 40% des start-up européennes bluffent lorsqu’elles parlent d’intelligence artificielle

Plus de 40% des start-up européennes qui disent être actives dans l’intelligence artificielle bluffent complètement. En réalité, elles profitent de ces deux termes à la mode pour chercher de l’argent chez des investisseurs qui n’y connaissent pas grand-chose.

Hier encore, je vous parlais de l’intelligence artificielle, je vous disais qu’elle était aussi importante que la découverte du feu ou de l’électricité en leur temps. A défaut de savoir vraiment ce que ce c’est, tout le monde en parle y compris les politiques. Cette frénésie pour l’intelligence artificielle n’est pas passée inaperçue chez les start-up. Lorsqu’elles veulent attirer le regard des investisseurs et surtout leur argent, elles disent ou écrivent sur leurs sites qu’elles sont actives dans le domaine de l’intelligence artificielle. C’est chic, à la mode et ça peut rapporter gros0. Mais c’est souvent du bluff, un pur leurre pour ne pas dire un mensonge. Le Financial Times vient de publier dans ses colonnes les résultats d’un rapport rédigé par la société londonienne d’investissement? MMC Ventures. Ce que dévoile ce rapport est effarant. Sur les 2830 start-up européennes qui prétendent être spécialisées dans le domaine de l’intelligence artificielle, seulement 1580 d’entre-elles le sont réellement.

Autrement dit, 44% des start-up européennes bluffent lorsqu’elles parlent d’intelligence artificielle ! C’est sans doute le plus gros mensonge européen du moment. C’est le cas par exemple d’une société qui affirme utiliser l’intelligence artificielle pour analyser les toits et identifier les espaces inutilisés pour les atterrissages de drones. En réalité, cette start-up n’utilise pas l’apprentissage automatique ni la reconnaissance d’image grâce à l’intelligence artificielle. Non, elle se contente d’utiliser des logiciels d’analyse de données plus classiques ! Alors pourquoi tout ce bluff ? Mais parce que le monde des start-up est un monde en concurrence féroce, et pour attirer le regard des investisseurs et leur portefeuille ou même débloquer des fonds publics, mieux vaut affirmer qu’on travaille sur l’intelligence artificielle. C’est d’autant plus facile que la définition de l’intelligence artificielle est floue comme le rappelle Le Figaro.

Voilà donc comment deux mots à la mode – intelligence artificielle – sont à l’origine de ce qu’il faut bien appeler une forme d’escroquerie.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content