Mark Zuckerberg: “Nous avons pris deux ans de retard dans le mobile”

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Cours de l’action, erreurs stratégiques commises dans le mobile… Mark Zuckerberg, qui s’exprimait publiquement pour la première fois depuis l’IPO, a regardé les choses en face et fait son mea culpa. Voici les leçons qu’il en tire.

“C’est totalement faux”, affirme Mark Zuckerberg. Dans sa première apparition public depuis l’introduction en bourse de Facebook, le co-fondateur du réseau social a balayé une fois pour toutes les rumeurs d’un smartphone maison.

“Ce n’est pas la bonne stratégie pour nous. Nous atteindrons bientôt 950 millions d’utilisateurs. Et supposons que nous fabriquions ce téléphone. Théoriquement, parce-que ce n’est pas vrai. On attirera alors 10 millions d’utilisateurs, 20 millions peut-être. Ca ne fait aucune différence pour nous”. Pour le jeune milliardaire, l’important est de bâtir un système qui soit parfaitement intégré avec les principaux appareils mobiles du marche, comme Android et iOS.

Mea culpa

Devant des centaines d’entrepreneurs réunis à la conference TechCrunch, Mark Zuckerberg a reconnu son rôle dans le retard de Facebook sur le mobile. “La plus grosse erreur que nous avons commise est d’avoir misé autant sur HTML 5 au lieu de développer une application mobile native”. Une erreur stratégique qui, selon lui, aura coûté deux ans de retard au réseau social. “Mais on en est sorti maintenant. Notre application iOS est bien meilleure, tout comme bientôt la version Android”.

Un moteur de recherche Facebook

Le patron de Facebook a également confirmé que le réseau social dispose d’une équipe dédiée au développement d’un moteur de recherche censé rivaliser Google. “Notre moteur de recherche répond déjà à plus d’un milliard de requêtes par an. C’est une grosse opportunité pour nous”.

Il a jugé “décevante” la performance du cours de l’action de Facebook, qui a perdu la moitié de sa valeur en cinq mois, sans toutefois s’en excuser. Mark Zuckerberg reconnait toutefois que la chute du prix de l’action “n’aide pas” à motiver ses troupes.

“Les stock-options de nombre d’employés Facebook ne valent plus grand chose. Il faudrait qu’il les remplacent par de nouvelles actions reflétant le cours actuel, même si cela coûte plusieurs dizaines de millions de dollars à l’entreprise”, explique l’analyste Rob Enderle. Dans la même situation il y a trois ans, Google avait choisi de remplacer les stocks options de ses employés pour un coût de 460 millions de dollars. Une opération qui avait permis au moteur de recherche de redonner le moral à ses troupes et de continuer à attirer de nouveaux talents.

Jean-Baptiste Su, à San Francisco – L’Expansion.com

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