A 72 ans, le roi du porno français Marc Dorcel surfe sur la vague des tendances consuméristes et signe un doublé plus qu’alléchant.
Primo, le célèbre producteur annonce la sortie, avant la fin de l’été, de son premier film porno en 3D, une technologie en plein essor commercial.
Secundo, le businessman spécialisé dans le X invite aujourd’hui les internautes à le suivre dans la coproduction de son prochain long-métrage à travers le principe de crowdfunding, un système de financement participatif qui a déjà fait ses preuves dans des secteurs aussi divers que la musique, le cinéma, le sport et le tourisme.
Concrètement, chaque quidam âgé d’au moins 18 ans peut acheter des “parts” – dont le montant unitaire s’élève à 20 euros – pour entrer dans la production de La Demoiselle de Paris, et empocher éventuellement des bénéfices lors de la sortie prévue en septembre. Evidemment, plus l’internaute mettra de l’argent dans ce film en préparation sur www.mydorcel.com, plus il aura son mot à dire sur le casting, le scénario et les décors, avec même le luxe suprême d’assister au tournage s’il acquiert 250 parts.
Coup de génie, cette levée de fonds participative inédite dans le milieu du X a permis à Marc Dorcel de mobiliser financièrement plus de 650 internautes et d’engranger 85.000 euros en trois jours à peine.
De quoi renforcer encore la légende de cette icône du porno dont le fils Grégory (36 ans) a repris depuis peu les rênes de l’entreprise familiale. Une entreprise qui emploie aujourd’hui une trentaine de personnes et dont le chiffre d’affaires annuel dépasse les 17 millions d’euros (soit le double d’il y a cinq ans), glanés non seulement via la production de DVD, le téléchargement payant de films sur www.dorcelvision.com, mais aussi la chaîne de télé Dorcel TV (800.000 abonnés en Europe) ou encore le magazine papier Dorcel Mag (30.000 exemplaires mensuels). Juteux business.
F.B.
