Le magot des jeux sociaux fait des envieux

© Montage PG/Thinkstock

Google, Facebook, Zynga, et même TF1 : tous veulent leur part du gâteau des jeux sociaux sur l’Internet.

Le marché des jeux sociaux sur l’Internet ne représente encore que 1 milliard de dollars aux Etats-Unis – et beaucoup moins chez nous – mais il attire déjà de gros poissons. Pour preuve, Google est intéressé. En quelques mois, le géant américain s’est offert Slide, un créateur d’applications sur Facebook, et Jambool, un développeur de système de monnaie en ligne. Il aurait aussi investi 100 millions de dollars dans l’éditeur de jeux Zynga. Désormais, tout le monde attend le lancement de son propre réseau social, Google Me, qui viendrait concurrencer Facebook.

Selon certains spécialistes, ce projet pourrait voir le jour avant la fin de l’année. Il faut dire que, pour Google, les jeux sociaux ont un triple avantage. Tout d’abord, ils génèrent des recettes publicitaires et des recettes liées à la vente de biens virtuels. Une manne en pleine explosion, à voir le chiffre d’affaires de Zynga, qui atteint aujourd’hui 500 millions de dollars selon le Wall Street Journal. En investissant dans les jeux sociaux, Google pourrait également asseoir son statut de porte d’entrée incontournable du Web. Un statut qui semble s’effriter : selon l’institut d’études comScore, la part de marché de Google aux Etats-Unis a baissé ces derniers mois. Elle dépasserait à peine 60 % !

Google n’est pas la seule entreprise à vouloir profiter du filon. Les éditeurs de jeux vidéo, eux aussi, investissent le marché. Ubisoft a lancé voici quelques mois ses propres jeux sur Facebook. De son côté, Electronic Arts a racheté Playfish, éditeur de jeux sur l’Internet, en 2009, pour un montant de 275 millions de dollars.

Plus inattendu, les chaînes de télé – à l’instar de TF1 – espèrent elles aussi toucher leur part du gâteau. Après avoir lancé Bola Football en partenariat avec l’éditeur Playdom, TF1 s’apprête à développer une version social gaming de son émission vedette, Secret Story. D’autres projets devraient suivre, tous basés sur des émissions phare de la chaîne.

Sébastien Julian, L’Expansion.com

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