Le flop de la 3DS oblige Nintendo à casser les prix

© Reuters

Le groupe japonais va baisser le prix de sa console portable 3D de 40% au Japon et de 30% aux Etats-Unis. Les ventes décevantes de l’appareil sont une des causes de la perte opérationnelle essuyée au cours de son premier trimestre fiscal.

Nintendo casse ses prix. A partir du 11 août prochain, les Japonais pourront s’offrir la 3DS pour seulement 15 000 yens (135 euros), au lieu de 25 000 yens (225 euros). Soit une baisse de 40% par rapport au prix initial. Aux Etats-Unis, le prix devrait perdre 30% et une baisse similaire devrait s’appliquer en Europe. Pour ne pas mécontenter les fidèles qui ont déjà acheté la console plein pot, Nintendo prévoit par ailleurs de leur offrir le téléchargement gratuit d’une vingtaine de jeux sur son magasin en ligne eShop. Il mise aussi sur le lancement de nouveaux jeux pour rendre sa plateforme plus attractive.

Le japonais espère ainsi doper les ventes de la dernière née de ses consoles portables. Commercialisée depuis février, la nouvelle console 3D ne s’est en effet vendue qu’à 710.000 exemplaires au deuxième trimestre. Ce qui n’est pas beaucoup quand l’objectif sur l’exercice fiscal est de 16 millions d’unités. Au total, 4,3 millions d’appareils ont été écoulés depuis le lancement, dont environ quart au Japon. Mais le prix trop élevé n’est pas le seul en cause. La DS, qui a outrageusement dominé le secteur des consoles portables, souffrirait aujourd’hui de la concurrence des smartphones, et notamment de l’iPhone.

Quoi qu’il en soit, cet échec commercial d’un produit supposé phare explique en partie la chute de 50% des ventes mondiales du groupe, à 816 millions d’euros sur le trimestre. De même qu’elle induit la première perte opérationnelle de l’histoire de Nintendo, à 37,7 milliards de yens (338 millions d’euros). Mais comme tous les groupes nippons exportateurs, Nintendo a également cruellement souffert du yen fort. Au final, il enregistre une perte nette de 25,15 milliards de yens (220 millions d’euros).

Compte tenu des coûteux efforts à venir pour attirer des acheteurs, Nintendo a par ailleurs revu ses objectifs annuels à la baisse. Le géant japonais n’escompte plus qu’un résultat d’exploitation annuel de 35 milliards de yens, à son plus bas depuis l’année 1985, contre une estimation initiale de 175 milliards. De même, le groupe table sur un chiffre d’affaires de 900 milliards de yens contre 1.100 milliards initialement prévus, soit une chute de 11,3% sur un an.

Pour tenter de redresser la barre avant la fin de l’exercice en mars 2012, Nintendo devra également s’activer pour développer la prochaine machine de salon, la Wii U . Il y a urgence, au Nikkei, le cours de Nintendo a déjà perdu près de 30% de sa valeur ces trois derniers mois.

Trends.be avec L’Expansion.com

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