La start-up belge CVTrust, leader en France

© https://www.cvtrust.com/

Fondée en 2010 en Belgique, la start-up CVTrust propose à ses clients une plateforme de vérification des documents officiels liés à l’éducation tels que les diplômes, les attestations d’inscription ou encore les bulletins de notes.

Peu connue chez nous, CVTrust rayonne par contre en France où elle vient de signer un partenariat avec Arkhinéo, importante société d’archivage étatique et filiale de la Caisse des dépôts, comme l’a annoncé mardi son CEO, David Goldenberg.

La solution proposée par CVTrust, Smartcertificate, a déjà séduit près de 70 clients dont 80% sont français, et seuls quatre sont belges.

Elle offre à ses clients, principalement des écoles de commerce et d’ingénieurs, un véritable label de qualité. Les entreprises, qui profitent gratuitement de la plateforme, peuvent en un clic vérifier la véracité des curriculum vitae, alors qu’on estime à 25% – au minimum – la part de CV falsifiés sur le marché du travail. Selon l’entreprise, la charge financière des entreprises liées à la fraude aux CV atteint en Belgique entre 100 et 200 millions d’euros chaque année.

Les écoles profitent quant à elles d’une simplification administrative évidente – tous les documents étant numérisés et sécurisés – ainsi que d’un moyen facile pour rester en contact avec leurs alumni. “Le diplôme peut devenir un outil promotionnel” pour les écoles, explique David Goldenberg. Celles-ci peuvent en effet placer une bannière publicitaire au-dessus des CV sous forme de PDF, et renvoyer facilement les gens qui les consultent à leur site internet.

Et elles sont nombreuses à avoir été séduites par le concept, on notera notamment la présence du MIT, d’HEC Paris ou encore de Sciences Po Paris parmi les clients de la start-up.

De manière très concrète, CVTrust collabore aussi avec le réseau social professionnel LinkedIn.

CVTrust emploie 10 personnes et se targue d’une croissance du portefeuille clients de 30% annuelle. Un de ses grands objectifs? Passer de sa base de données “éducation” à une base de données “professionnelle” qui permettrait d’offrir aux travailleurs un dossier numérique certifié de leur expérience professionnelle. En quittant leur emploi, ils disposeraient d’un dossier reprenant leur évolution au sein de leur société, notamment les compétences acquises et qui pourraient être valorisées dans la recherche d’un nouveau travail. “Un véritable besoin citoyen” qui permettrait un rééquilibrage des rapports de forces entre les entreprises et leurs employés, à l’heure où la flexibilité dans ce domaine est plus que jamais accélérée. Mais si le système existe déjà en Allemagne, il devra bénéficier chez nous d’une impulsion politique. “C’est presque un manquement des politiques de favoriser la flexibilité sans offrir cette contrepartie” aux travailleurs, estime M. Goldenberg.

Avant cette étape chère au coeur du co-fondateur de la start-up, CVTrust entend accélérer son développement sur son premier marché, la France, en élargissant son champ d’action à toute l’éducation: du lycée aux formations continues. C’est également la formation continue qui constitue le principal angle d’attaque de CVTrust en Belgique. Fort de ses attachés commerciaux présents à Montréal, New York et Sao Paulo, la start-up espère aussi s’étendre sur le continent américain.

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