La PS Vita de Sony saura-t-elle se faire une place ?

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Sony lance ce mercredi sa nouvelle console portable PS Vita en Europe et aux Etats-Unis. Grâce à ses caractéristiques, la marque compte bien s’imposer, malgré la concurrence de Nintendo et des smartphones, en visant les “gamers”. Un sacré défi…

La nouvelle console portable de Sony, la PS Vita, débarque ce mercredi en Europe et aux Etats-Unis. Avec cette machine dernier cri, le Japonais veut frapper fort, notamment pour faire face à la concurrence de la DS3 de Nintendo et surtout celle des smartphones et des tablettes qui montent en flèche sur le marché des jeux vidéos.

Preuve de cette nouvelle donne, le chiffre d’affaires généré aux Etats-Unis par les systèmes iOS d’Apple et Android de Google pour appareils portables a été supérieur à ceux de Sony (avec sa PSP, prédécesseur de la PS Vita) et Nintendo (avec sa gamme DS) en 2011, selon le cabinet d’études américain spécialisé Flurry. Les éditeurs de jeux déclinent d’ailleurs désormais leurs jeux pour les deux principales plateformes mobiles… à des prix 5 à 10 fois moins chers que les équivalents sur consoles (4 euros maximum contre 20 ou 40). Sans parler du succès des casuals games, encore moins onéreux.

Face à cela, Sony veut donc convaincre en premier lieu les “gamers”, ces joueurs réguliers ayant une vraie culture du jeu vidéo. La puissance de la console ainsi que les graphismes très soignés -qui tranchent avec les caractéristiques des jeux sur smartphones, par exemple- y contribuent grandement.

En main, la PS Vita impressionne effectivement par la puissance qu’elle dégage, avec des graphismes proches de ceux affichés par la Playstation 3 et la Xbox 360, alors que les consoles de salon ont jusqu’à présent toujours eu un net ascendant technologique sur les appareils nomades. Le géant japonais espère profiter de cet avantage pour contrer la 3DS lancée il y a un an par son compatriote Nintendo, capable d’afficher de la 3D sans nécessiter de paire de lunettes et qui a vu ses ventes rebondir en fin d’année 2011 dans le sillage de sa baisse de prix.

La PS Vita est proposée en deux versions : un modèle Wi-Fi annoncé à 249 euros et un autre ajoutant une compatibilité avec les réseaux cellulaires 3G à 299 euros. Elle est déjà sortie au Japon fin décembre, où elle s’est écoulée à plus de 560.000 exemplaires, même si les ventes se sont tassées après un démarrage tonitruant (plus de 320.000 consoles vendues la première semaine), en raison d’un creux dans les sorties de jeux. “Ce ralentissement est normal”, a tempéré Richard Brunois, directeur de la communication de Sony Computer Entertainment en France, jugeant que les gens qui voulaient une PS Vita l’ont achetée au lancement et que les autres attendent l’arrivée d’autres titres.

Pour éviter ce problème, le géant japonais de l’électronique a prévu plus d’une vingtaine de productions pour ce lancement occidental, avec des têtes d’affiche comme “Uncharted: Golden Abyss”, qui poursuit la saga initiée sur Playstation 3, la simulation de football “Fifa” ou encore “Michael Jackson : The Experience HD”. Et d’autres gros noms sont déjà annoncés, à l’image de “Call of Duty”, qui bat à chaque volet des records de ventes depuis plusieurs années.

La première vague de jeux tire parti des caractéristiques de la console, pourvue notamment d’un écran tactile, d’une caméra et d’un accéléromètre pour détecter les mouvements. Autre nouveauté : la présence d’un pavé tactile à l’arrière de la machine, qui permet par exemple d’effectuer un tir à “Fifa” ou de grimper à la corde dans “Uncharted”. Si l’aspect tactile n’est guère nouveau -les smartphones et la première console nomade DS de Nintendo l’ont popularisé depuis plusieurs années- il fait en revanche pour la première fois son apparition chez Sony.

Trends.be, avec Lexpansion.com

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