La nouvelle devise d’Alphabet (Google)

© Reuters

Alphabet, maison mère de Google, a célébré lundi sa mue avec une nouvelle devise, laissant tomber le credo d’origine mis à mal par la stratégie d’optimisation de coûts.

Fini donc le “Don’t be evil” (Ne soyez pas malveillant) pour le “Do the right thing” (Faites ce qui est juste), selon le nouveau code de conduite mis en ligne lundi et censé résumer le nouvel esprit Alphabet.

“Les employés d’Alphabet et de ses filiales devraient faire ce qui est bien, respecter la loi, agir avec honnêteté et se traiter mutuellement avec respect”, stipule le nouveau code de conduite en vigueur depuis vendredi.

Alphabet a aussi nettoyé les passages sur l’alcool au bureau et ceux interdisant implicitement les chats dans les locaux.

Dès sa création fin 1998, Google affirmait qu’on pouvait gagner de l’argent “sans vendre son âme au diable”.

Il avait ainsi fait inscrire le “Don’t be evil” dans son dossier d’introduction en Bourse en 2004 mais cette stratégie de communication a été mise à mal par ses tactiques d’optimisation de coûts et d’évitement fiscal.

Sur le terrain financier, les titres Alphabet (qui comprend les projets développés par Google hors de son métier historique) ont commencé à s’échanger lundi à Wall Street sous le symbole GOOG. L’action a terminé en hausse de 2,32%.

L’action de l’ancien Google (recentré sur son coeur de métier: recherche, publicité, cartographie, vidéo avec YouTube et téléphonie mobile avec Android) a, elle, fini la séance sur un gain de 2,24%.

Google a annoncé en août une restructuration pour donner des gages à Wall Street sous forme d’un peu plus de transparence financière, mais aussi davantage de flexibilité aux fondateurs du géant internet américain pour poursuivre leurs paris ambitieux à long terme.

Il devient une filiale à 100% d’Alphabet, elle-même dirigée par ses co-fondateurs Larry Page and Sergey Brin. Sindar Pichai, le responsable des produits, devient lui le patron de “l’ancien” Google.

Si Google est surtout connu comme l’acteur dominant dans la recherche en ligne, beaucoup des projets parfois un peu fous qu’il a lancés ces dernières années ont un rapport parfois éloigné avec son métier de base.

Le groupe s’est intéressé aux drones, aux objets connectés dans la maison (Nest), a fait des tests de relais-internet par montgolfières (projet Loon), a déployé dans quelques villes américaines un réseau ultra-rapide en fibre optique (Fiber), ou encore fondé des sociétés pour réfléchir aux conséquences du vieillissement (Calico).

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