L’influence de l’humain et des technologies sur la planète au coeur de la 8ème édition du Kikk Festival

© KIKK festival

Au moins 25.000 visiteurs sont attendus du 1er au 4 novembre à Namur pour la huitième édition du Kikk festival, un événement gratuit consacré aux cultures numériques et créatives. Le thème de cette année est “Species and Beyond”, soit une volonté de montrer l’influence de l’humain et des technologies sur la planète, la fragilité de ses écosystèmes, mais d’une manière positive, a résumé mercredi lors d’une conférence de presse la programmatrice Marie du Chastel.

Pour la première fois cette année, le festival s’étendra au coeur du centre-ville de la capitale wallonne et investira une vingtaine de lieux, dont certains particulièrement insolites. La cathédrale Saint-Aubin, par exemple, accueillera ainsi l’installation “Water”, soit une interface tactile et visuelle composée d’un sol de miroirs souples qui donnera l’impression aux visiteurs de marcher sur l’eau. L’endroit, qui n’a jamais été utilisé pour une exposition, gardera néanmoins sa fonction première puisque les messes auront lieu comme prévu durant le festival. Ce qui devrait permettre une rencontre intéressante entre différents publics, se réjouissent les organisateurs.

Le jardin du Musée des Arts décoratifs sera lui exceptionnellement ouvert à Marco Barotti pour y placer ses cygnes composés d’antennes paraboliques qui s’animent en fonction du bruit ambiant. L’artiste italien installera également au Jardin des Bateliers une quinzaine de “woodpeckers”, qui créeront eux un paysage sonore sur base des ondes de communication mobile des visiteurs.

A l’Institut Sainte-Marie, au contraire, le calme sera nécessaire pour apprécier l’oeuvre de la Sud-Africaine Miranda Moss. Dans une étendue plongée sous un rayonnement ultra-violet, les timides fleurs de sa création se recroquevilleront face au bruit et ne se remettront à fleurir que lorsque le silence se fera.

Parcours de réalité augmenté

Les organisateurs se félicitent également d’accueillir, pour la première fois en Belgique, un parcours de réalité augmentée composé de huit bornes et qui permettra aux participants, à l’aide de leur smartphone, de découvrir toutes sortes d’organismes qui peupleront la ville.

Le “Market”, espace de démonstration et de vente pour une trentaine d’exposants, constitue la porte d’entrée du festival. Il sera davantage orienté vers les professionnels jeudi et vendredi, et plus vers le grand public durant le week-end. Il y sera notamment possible de tester un simulateur de vol, fabriquer son propre baffle, essayer le vélo connecté de la start-up belge Cowboy, découvrir la peinture électrique qui transforme n’importe quelle surface en capteur ou encore faire du parapente sans quitter la place d’Armes. Au départ de ce point central, différents parcours – culture, famille, start up, code – seront proposés aux visiteurs en fonction de leurs attentes.

Du côté des conférences, où pas moins de 4.000 personnes sont attendues, l’affiche comprend notamment la conservatrice principale du département d’architecture et de design du MoMa Paola Antonelli, la designeuse et cinéaste française Nelly Ben Hayoun ou encore le directeur créatif du New York Times Graham McDonnell. Comme chaque année, l’événement proposera un espace networking pour les professionnels du monde entier, ainsi que des ateliers pour petits et grands. Deux soirées auront lieu au Bunker, jeudi et vendredi. L’an dernier, le festival avait attiré quelque 18.000 visiteurs.

Toutes les informations sur www.kikk.be.

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