L’électronique retrouve (enfin) les faveurs des Belges

© Montage Thinkstock/PG

Les ventes de biens électroniques ont redémarré au dernier trimestre de 2009, après neuf mois dans le rouge. Véritables moteurs de cette croissance retrouvée : les ordinateurs portables, les disques durs externes et les “smartphones”. Toujours dans l’électronique mais au niveau mondial cette fois, les géants Sony et Panasonic ont presque sorti la tête de l’eau. La diète sévère qu’ils se sont imposée l’an dernier porte ses fruits.

Le marché de l’électronique en Belgique a renoué avec la croissance fin 2009, après trois trimestres négatifs, révèlent des données de GfK publiées mercredi. Le marché IT a signé une croissance de 12,5 %. Ce sont principalement les ordinateurs portables qui ont la cote : leurs volumes de vente sont en hausse d’un tiers, tandis que le chiffre d’affaires a progressé de 10 % par rapport aux trois derniers mois de l’année 2008, selon GfK.

Les disques durs externes rencontrent également un certain succès. GfK estime que cette demande pour une capacité de stockage supplémentaire se poursuivra en 2010.

Pour les produits télécoms, le dernier trimestre de 2009 a connu une hausse de 3 %, uniquement due au succès des smartphones, qui ont enregistré une croissance de volumes de 120%. GfK explique ce chiffre par le succès de la vente couplée. La proportion de smartphones dépassait les 30 % en fin d’année dernière alors qu’elle figurait sous les 20 % fin 2008.

Les autres produits phare de l’électronique ont été les machines à expresso, dont les prix ont fortement baissé, et les fers à repasser.

Dans le secteur des appareils électroménagers, le consommateur a de plus en plus tendance à opter pour des outils basse consommation. La proportion de machines à laver de type A++ est passée de 3,7 % fin 2008 à 16% un an plus tard.

Les ventes d’autres produits ont en revanche souffert sur les derniers mois de 2009, notamment les GSM classiques et les fax.

Sony et Panasonic se sont requinqués l’an passé en se mettant à la diète

Sony et Panasonic ont, eux, presque sorti la tête de l’eau au cours de leur année budgétaire 2009-2010, endiguant les effets désastreux de la débâcle mondiale par de sévères mesures d’économies. Ce qui n’a pas empêché leurs ventes de continuer à refluer.

Sony a fait état jeudi d’une perte nette annuelle réduite à 41 milliards de yens (312 millions d’euros), nettement inférieure à celle qu’il redoutait initialement. Le fleuron nippon de l’électronique a finalement bouclé l’année 2009-2010, fin mars dernier, sur un bénéfice d’exploitation… alors même qu’il pensait afficher une perte opérationnelle.

Le groupe, il faut le dire, a taillé dans le vif, fermant des usines, cédant des activités jugées non stratégiques, remodelant son organigramme, groupant ses commandes, réduisant son éventail de fournisseurs et se séparant de quelque 20.000 salariés dans le monde. Le chiffre d’affaires annuel de Sony, qui dépend à 80 % des ventes à l’étranger, s’est néanmoins effrité de 7 % sur un an, à 7.214 milliards de yens (55 milliards d’euros).

Son éternel rival, Panasonic, a pour sa part essuyé une perte nette annuelle de 103,5 milliards de yens (788 millions d’euros), tout en ayant réussi à dégager des bénéfices doublés sur le plan opérationnel. Panasonic, dont plus de la moitié des ventes sont concentrées au Japon, a cependant affiché un chiffre d’affaires en baisse de 4,5 % sur un an, à 7.418 milliards de yens (56,5 milliards d’euros).

Selon Sony et Panasonic, le redémarrage des ventes débute à présent, grâce aux clients chinois notamment.

Trends.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content