Innovation : le Japon en crise, prophète de l’Europe ?

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Le modèle de l’innovation à la japonaise se fissure. Toyota rappelle des milliers de véhicules, NEC ne vend plus de cellulaires à l’étranger, JAL tombe en faillite… Les sources du mal ? Culture insulaire, rigidité des mentalités, enfermement des organisations. Le Japon préfigure-t-il ce qui attend l’Europe ?

Retrouvez l’article complet dans le numéro 35 du magazine Trends-Tendances, daté du 2 septembre.

Difficile, en débarquant au Japon, de s’imaginer dans un pays en crise. Mégapoles futuristes, métro hyper-performant, robots, omniprésence du mobile, coût de la vie démesuré sur base des standards occidentaux… De la rue, le Japon version 2010 dégage une impression de modernité en rien altérée par les récents chocs économiques.

Le Japon est pourtant bien en crise. Une crise longue de près de deux décennies. L’Archipel ne s’est pas encore remis de l’éclatement de la bulle financière de 1989. La déflation a rongé la confiance. La croissance économique lambine autour de 2 %… les meilleures années. Fin 2008, la récession mondiale a brisé le maigre élan retrouvé grâce à l’effet d’entraînement chinois.

Le mal-être de l’économie nippone apparaît toutefois plus profond : l’extraordinaire machine à innover nippone connaît de sévères ratés. La position du Japon dans l’économie globalisée rétrécit dangereusement. Pour le comprendre, nous avons interrogé quatre connaisseurs de la “matière japonaise”. Voici leurs réactions en vidéo.

Philippe Debroux, professeur de management à la Soka University de Tokyo : “Les entreprises japonaises développent des produits et des technologies fantastiques mais conçus selon des critères domestiques. Ils exportent leurs produits en espérant que les consommateurs étrangers les adopteront tels quels…”

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Nicolas Koreni, product manager de MobOff, un espace de coworking au coeur de Tokyo : “Hélas, l’esprit d’entreprise n’est pas encore suffisamment encouragé au Japon. Mais nous espérons que des initiatives comme la nôtre aideront à générer des vocations. La nouvelle génération en a besoin !”

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Philippe Le Fessant, fondateur du cabinet de conseil Innovasia : “Les Japonais utilisent déjà leur téléphone portable comme téléviseur, comme instrument de paiement. Ils ont adopté les réseaux sociaux en ligne avant nous.” Problème : ces inventions ne parviennent pas à sortir de l’Archipel…

Yasuo Kanematsu, professeur responsable des partenariats internationaux à l’université d’Osaka : “Nos entreprises sont conscientes de la nécessité, pour elles, de s’insérer dans des réseaux d’innovation ouverte. Hélas, dans les faits, elles passent à l’acte encore trop rarement.”

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Jean-Yves Huwart

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