Google Home, Alexa, Siri… Les Belges privés de toutes les potentialités des enceintes connectées

Hey Google s'affiche jusque sur le monorail de Las Vegas durant l'édition 2018 du CES. © ISOPIX/Christoph Dernbach

Elles sont les stars du salon CES à Las Vegas. Les enceintes connectées à commande vocale vont peu à peu faire leur entrée dans les foyers en Belgique. Le seul et important bémol actuel est que ces appareils dotés d’intelligence artificielle ne comprennent pas encore le français ou le néerlandais, privant dès lors le consommateur de toutes leurs potentialités.

Aux Etats-Unis par contre, la bataille entre un Bixby de Samsung, un Siri d’Apple, un Assistant de Google et une Alexa d’Amazon fait déjà rage. De nombreuses grandes marques de l’électronique développent ainsi des appareils compatibles avec ces assistants personnels.

Les ventes d’enceintes connectées à commande vocale, -dont les plus connues sont l’Echo d’Amazon et le Home de Google- devraient ainsi exploser aux Etats-Unis en 2018, selon les tendances dévoilées lors du salon de l’électronique Consumer Electronics Show (CES) à Las Vegas. Il devrait s’en écouler 43,6 millions d’unités cette année, soit une hausse de 60% par rapport à 2017.

Avec ces appareils, on peut commander une pizza, faire ses courses, écouter les infos, passer de la musique et contrôler tous les appareils connectés du foyer (machines à laver, frigos, télévisions, lampes, alarmes, porte d’entrée…). Rendus malins grâce à l’intelligence artificielle, ces assistants apprennent en partie tout seuls au contact de leur propriétaire, auxquels ils s’adaptent progressivement (en connaissant ses goûts, sa façon de conduire, le ton de sa voix…).

Apple et Google ont une longueur d’avance dans ce domaine car leurs assistants sont déjà intégrés à des millions de smartphones. Siri a été lancé très tôt, en 2011, mais aujourd’hui, ce sont surtout les majordomes virtuels Assistant et Alexa qui se retrouvent embarqués dans de plus en plus d’appareils électroniques et de voitures. Cortana de Microsoft disparait, quant à lui, petit à petit tandis que le géant sud-coréen Samsung essaie de combler son retard avec Bixby, dont il a annoncé récemment une version qui se veut plus performante.

Les consommateurs belges ne sont toutefois pas près de pouvoir donner des ordres dans leur propre langue à ces enceintes connectées. Aucune d’entre elles ne comprend en effet actuellement le français ou le néerlandais. S’il est possible d’acquérir ces dispositifs, souvent depuis l’étranger car ils ne sont pour la plupart pas encore en vente en Belgique, l’interaction avec la voix ne sera cependant pas possible dans l’immédiat.

Seul l’assistant personnel se trouvant sur le smartphone (Siri et Assistant occupant presque l’intégralité du marché) est aujourd’hui apte à comprendre des directives ou des questions qui lui sont posées.

Chez Samsung Belgique, on explique ce phénomène par l’attente d’avoir une très bonne interface pouvant développer les mêmes caractéristiques et performances que celles d’un Bixby en anglais ou en chinois. Une fois que cela sera le cas, l’assistant personnel sera lancé en français (probablement pas avant 2019), puis en néerlandais, assure-t-on.

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