Galileo: les causes des problèmes enfin identifiées

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Les causes du “mauvais fonctionnement” de certaines horloges atomiques du système de navigation Galileo ont été “identifiées” et des mesures ont été mises en place pour éviter que le problème ne s’étende, a déclaré lundi à l’AFP une porte-parole de la Commission européenne.

Les problèmes rencontrés sur “plusieurs” horloges atomiques de Galileo “n’affectent pas les performances des services” initiaux du système de navigation européen lancés le 15 décembre, a tenu à souligner cette porte-parole, Lucia Caudet.

En janvier, le directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA) Jan Woerner avait reconnu que neuf horloges atomiques étaient en panne.

Lundi, le site latribune.fr a affirmé qu’actuellement “une vingtaine” d’horloges atomiques connaîtraient des “dysfonctionnements, dont dix seraient d’ores et déjà hors service”, parmi les 72 actuellement en orbite.

Ce chiffre d’une “vingtaine” est démenti par une source proche du programme Galileo.

Les horloges atomiques de Galileo doivent assurer au système européen une très grande précision. C’est pourquoi chaque satellite emporte par précaution avec lui quatre horloges atomiques de deux types (des masers à hydrogène passif – les plus performants – et des horloges atomiques au rubidium).

Pour que chaque satellite fonctionne bien sur ce plan, il faut qu’au moins une des quatre horloges soit en bon état de marche.

Suite à la découverte des dysfonctionnements, une enquête a été menée par l’Agence spatiale européenne (ESA). Elle a rendu ses conclusions en juin, précise la porte-parole de la Commission.

“Les causes principales de ces mauvais fonctionnements ont été identifiées et des mesures ont été mises en place pour réduire la possibilité de mauvais fonctionnements supplémentaires sur les satellites déjà en orbite”, indique-t-elle. Des interventions ont eu lieu “sur ceux qui sont encore en cours de production”, a-t-elle ajouté.

Pour les horloges atomiques au rubidium (RAFS), l’enquête a montré un problème de qualité sur un composant technique des horloges qui dans certaines circonstances peut provoquer un court-circuit, précisent des sources européennes. Des mesures ont été prises pour éviter que ce type de circonstance se reproduise. Le composant incriminé sera remplacé sur les horloges qui sont encore au sol.

Pour les masers à hydrogène passif (PHMs), l’enquête a relevé que les opérations concernant les horloges déjà dans l’espace devaient être contrôlées et surveillées soigneusement. Des améliorations ont été apportées aux horloges encore sur Terre, selon ces mêmes sources.

“La fourniture des premiers services de Galileo n’a pas été et ne sera pas affectée par le mauvais fonctionnement des horloges atomiques ou par d’autre mesures correctives”, a assuré de son côté Lucia Caudet.

Au total, 18 satellites Galileo sont en orbite autour de la Terre actuellement. Quatre autres devraient être lancés par une Ariane 5 en décembre 2017.

L’Europe vient de signer un nouveau contrat avec le groupe allemand OHB pour la fourniture de huit satellites supplémentaires, ce qui va permettre à la constellation d’être au complet.

Galileo est financé par l’Union européenne, qui est propriétaire de ce système de navigation qui entend être plus précis que le GPS américain.

Les premiers services de Galileo sont réservés pour l’instant aux rares possesseurs d’équipements compatibles. Le système devrait être pleinement opérationnel en 2020.

Depuis le lancement du programme en 1999, Galileo a connu de nombreux retards.

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