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‘Cette technologie ne va vraiment pas plaire à Donald Trump’

Benjamin Franklin disait qu’il n’y avait que deux choses certaines dans la vie: la mort et les impôts. En réalité, il y a une troisième certitude, ce sont les mensonges…

Il suffit de voir comment les politiques britanniques ont menti à leurs concitoyens pendant la campagne du Brexit pour se rappeler que le mensonge fait partie de notre vie quotidienne. Le mensonge peut également souvent se cacher sur Internet, que ce soit dans une pub en ligne mensongère, sur un site de rencontre ou dans un blog politique. Mais là, en revanche, il sera bientôt plus facile de débusquer ce genre de supercherie en ligne grâce à quatre chercheurs (1), dont l’un enseigne en Belgique à l’Université Catholique de Louvain.

Je vous passe les détails, mais ces chercheurs ont mis au point un algorithme de texte qui peut détecter la tromperie sur Internet. C’est un algorithme très puissant qui peut alerter son utilisateur sur le fait par exemple que l’auteur d’un texte utilise fort peu de pronoms personnels comme “moi”, “vous”, “lui” ou “elle”, et encore moins de pronoms personnels à la première personne comme “je” et “moi”. Selon ces chercheurs, cela constitue un indice parmi tant d’autres de tromperie.

Cet algorithme va servir de détecteur de mensonges sur Internet

Au-delà de son fonctionnement, un tel algorithme sera d’une grande utilité à l’avenir. Des organismes de défense des consommateurs comme Test-Achat pourraient se servir de cette technologie pour repérer les publicités douteuses. Les correcteurs d’examen à l’université ou les directeurs de revues universitaires pourraient également s’en servir pour détecter les plagiats de thèse ou de mémoire de fin d’études. Quant aux compagnies d’assurance, elles auront la possibilité de mieux vérifier la véracité des demandes d’indemnisation. Sans oublier les sites de rencontres qui, grâce à cet outil, pourront classer les messages envoyés par les utilisateurs en fonction d’un résultat de “mensonge probable”.

Bref, cet algorithme va en quelque sorte servir de détecteur de mensonges. Je me demande si Donald Trump ne va pas interdire l’importation de cette technologie aux États-Unis. La vérité n’est pas bonne pour gagner des élections…

(1) Tom Van Laer, City University London, Stephan Ludwig, University of Westminster et Ko De Ruyter, Cass Business School à la City University London et Mike Friedman, Université Catholique de Louvain

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