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Cette évolution qui fragilise encore plus les Bourses mondiales

L’action Twitter s’est envolée à la suite d’une fausse dépêche avant de se dégonfler. Les fausses rumeurs en Bourse sont vieilles comme le monde, mais avec l’ère numérique, ces rumeurs fragilisent encore plus les Bourses mondiales.

Le magazine britannique The Economist nous prévient cette semaine que l’internet des objets sera le terrain de jeux favori des pirates informatiques. C’est une évidence, hélas, mais il ne faut pas croire que pour abuser des citoyens, il faut nécessairement mettre en place des systèmes sophistiqués.

La preuve du contraire a même été donnée, il y a quelques jours, avec une fausse dépêche de l’agence financière Bloomberg qui annonçait un projet d’OPA sur Twitter, le site de micro-blogging bien connu. La simple publication de cette dépêche Bloomberg a fait décoller l’action Twitter de 5,2%. Comme toujours en ces temps d’information rapide, la dépêche a rapidement fait le tour de la toile et a été reprise par plusieurs sites d’informations sans vérification préalable.

Mieux vaut une connerie d’avance, qu’une information en retard”.

Résultat : l’envolée de l’action Twitter, jusqu’à ce qu’un porte-parole de l’agence financière Bloomberg annonce que cette dépêche était un faux grossier et a été publiée sur un site bidon qui n’a rien à voir avec Bloomberg. En quelques secondes, la spéculation sur l’action Twitter s’est dégonflée et le cours de l’action est retombé à son niveau d’avant la rumeur ! En attendant, il est plus que probable que les auteurs de cette rumeur ont dû se faire une jolie plus-value au passage.

Bien entendu, le gendarme de la bourse new yorkaise enquête sur cette fausse dépêche labellisée à tort “Bloomberg” et qui venait d’un site dont le nom de domaine a été enregistré depuis le Panama, via une société, qui permet de masquer l’identité du créateur du site.

En réalité, cette histoire démontre une nouvelle fois, à quel point la Bourse de Wall Street reste sensible face aux manipulations en cours à l’ère numérique. En particulier, dans un monde où l’information en continu donne une prime à l’information non vérifiée, selon un principe contraire à l’éthique du journalisme et qui pourrait se résumer par l’adage suivant “mieux vaut une connerie d’avance, qu’une information en retard”.

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