Bien choisir sa tablette en 10 leçons
Que l’on veuille l’utiliser pour se connecter en mobilité, comme un complément “de confort” à la maison ou pour remplacer un ordinateur portable, l’aspect taille / poids / ergonomie est très important. Avant de se décider, prendre en main l’appareil s’impose. Il faut le manipuler, tester l’ergonomie des boutons, etc. Pour la mobilité le format 7 pouces est plus pratique (Galaxy Tab 7 pouces, BlackBerry Playbook, HTC Flyer, Acer Iconia Tab A100…). Mais il se vend moins, car il y a de grands smartphones avec lesquels il fait double emploi, c’est trop petit pour être confortable à la maison, et pas beaucoup moins chères que les tablettes grand format (compter 300 euros pour le Flyer, 400 pour le Galaxy Tab). Samsung est le seul à proposer une taille intermédiaire de 8,9 pouces, pesant 465 g, un compromis intéressant. Les tablettes entre 9,7 pouces (iPad 2) et 10,1 pouces (Samsung Galaxy Tab 10.1 par ex) font entre 600 et 750 grammes. Photo : l’iPad d’Apple et le Galaxy Tab de Samsung.
Le gros de l’offre est situé entre 250 et 600 euros. Se décider pour une tablette low cost comporte de vrais inconvénients : vieilles versions des systèmes d’exploitation moins bien adaptées aux tablettes (ex: Archos A70 sous Android 2.2), pas d’accès à une boutique d’applications (Viewsonic), écran résistif (Arnova A7), processeur peu performant donc lenteur, autonomie en dessous de 5 heures (Carrefour Touch Tablet), écran de mauvaise qualité (angle de vision, usage difficile à l’extérieur, contraste…). Sans choisir ni le low cost ni le haut du panier, on peut trouver de bons rapports qualité prix, comme l’Asus EeePad Transformer 16 Go à partir de 359 euros, ou l’Archos G9 101 8 Go, full HD, à 299 euros. Photo : l’Archos 101 G9.
Si vous ne cherchez pas avant tout une marque, c’est l’OS qui vous permettra d’effectuer une première sélection. La plupart des gens qui achètent une tablette recherchent la facilité et le confort d’utilisation, comme sur un smartphone. Si vous êtes bien avec l’OS de votre smartphone, il est assez naturel de choisir une tablette qui utilise le même. L’iPad conviendra aux utilisateurs de Mac et d’iPhone. Il s’adaptera aux besoins du plus grand nombre. Le Playbook sera complémentaire d’un BlackBerry, qui seul permet d’en exploiter toutes les fonctionnalités. Android propose un environnement plus ouvert, plus de liberté dans ce qu’on consomme (formats de fichiers). Il permet plus de bidouilles et de personnalisations (écran d’accueil…), mais s’adresse à des consommateurs plus avertis. Par exemple, l’iPad retaille automatiquement les photos quand on les transfère dessus. Pas Android, l’OS de ceux qui veulent zéro contrainte, des adeptes des applications Google, attachés à la notion de gratuité. Photo : Android Honeycomb tournant sur une tablette Motorola Xoom.
Les tablettes fonctionnent avec les mêmes boutiques d’applications que les smartphones, augmentées d’applications dédiées aux tablettes. Donc les plus fournies sont l’App Store d’Apple (590.000 applis dont 100.000 natives) et l’Android Market (320.000). Le BlackBerry App World plafonne à 43.500. Et la boutique Windows offre 35.000 applications. Photo : Steve Jobs, feu le patron d’Apple, devant un “mur” d’applications.
A chaque besoin sa tablette, ou presque. La polyvalence des EeePad Transformer d’Asus, avec clavier pour remplacer un mini PC et bénéficier d’outils bureautiques ? L’usage pro du PlayBook ? La facilité de retrouver iTunes et iCloud sur l’iPad ? Lire tous les formats de fichiers audio et vidéo sur une Archos (la tablette de Sony ne lit pas les DivX, l’iPad lira moins de formats que les tablettes Android ou le PlayBook) ? Etre sûr de pouvoir surfer sur tous les sites, même en Flash, sur toutes les tablettes sauf l’iPad ? Si l’appareil photo est important pour vous, faites attention ce n’est pas le point fort sur beaucoup de modèles. Photo : l’EeePad Transformer d’Asus.
Dans ce rayon, la plupart des produits se ressemblent… Si le design est un critère de choix, regardez du côté de l’iPad et de ses “smart covers” de toutes les couleurs, ou de Sony qui a réussi à se singulariser avec un design asymétrique qui, en plus, apporte du confort d’utilisation. Pour la tablette elle-même, le choix sera entre noir et aluminium sauf chez Apple, Samsung et Asus, qui proposent du blanc. Photo : l’iPad d’Apple et ses “smart covers”.
Les meilleures tablettes sont entre 9 heures et 10 heures (iPad, Iconia Tab A500, Archos 10.1, Xoom, Galaxy Tab…). C’est important quand on emporte sa tablette en vacances à la place de son ordinateur, et en mobilité en général. Attention à l’entrée de gamme : on sera plus proche de 5 à 6 heures (Arnova ne dépasse pas 6h, l’Iconia Tab A100 5 heures). L’Eee Pad Transformer de Asus est vendu avec un clavier et une 2e batterie qui pousse l’autonomie de l’ensemble à une quinzaine d’heures. Photo : dock pour synchroniser et recharger l’iPad.
16 Go de mémoire peut vite devenir bloquant sur une tablette. Deux solutions : bien réfléchir au moment de l’achat si on se décide pour un modèle qui ne permet pas d’augmenter la capacité de stockage (ex: l’iPad qui existe en 16,32 et 64 Go), ou opter pour un modèle disposant d’un slot pour carte mémoire. Peu de modèles sont disponibles en 64 Go : iPad, PlayBook, EeePad Transformer Prime, ViewPad 10e, EeeSlate. Photo : le PlayBook de BlackBerry.
Premier point : la connexion au réseau. C’est le Wi-Fi qui prédomine. Opter pour un modèle 3G réduit le choix (iPad 2, Iconia Tab, Xoom, Galaxy Tab, PlayBook, Tablet S, Archos avec clé 3G), se paie cher (plus de 100 euros à modèle équivalent chez Apple, Sony, Samsung), et vous obligera à souscrire un forfait chez un opérateur en plus de votre forfait smartphone. Certains proposent toutefois des forfaits permettant de partager son quota de data entre plusieurs appareils mobiles (Sosh, B&You…). Deuxième point : la connectivité avec d’autres appareils. PlayBook, Archos et Toshiba proposent une connectique riche, à l’opposé de l’iPad. Sony et Samsung intègrent le DLNA pour transférer des fichiers sur d’autres appareils compatibles de la maison. La tablette de Sony sert aussi de télécommande infrarouge pour contrôler sa télé. Photo : la Tablet S de Sony.
Les performances techniques des tablettes dépendent beaucoup de l’OS et de ses mises à jour. C’est un point à prendre en compte dans le choix de la marque. Par exemple, Motorola est généralement en retard, en Europe, sur les mises à jour d’Android. Le problème se pose aussi pour les tablettes dont l’avenir n’est pas garanti, comme Dell qui a arrêté ses tablettes grand public aux Etats-Unis, et BlackBerry qui promet depuis des mois une mise à jour de son Playbook, qui ne se vend pas bien. Ne parlons pas des TouchPad de HP. Photo : feu la tablette Streak de Dell.
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