Au fait, comment bloque-t-on un site Internet ?

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La question mérite d’être posée à l’heure où le FBI fait fermer Megaupload.com – à la grande colère des hackers d’Anonymous – où les pirates s’attaquent aussi à la bande dessinée et où Wikipedia sort de son black-out volontaire de 24 heures.

Les Etats-Unis ferment le site Megaupload.com pour violation des droits d’auteur

La justice américaine a ordonné jeudi la fermeture de Megaupload.com, une des plus importantes plateformes de partage de fichiers sur Internet. Le site était inaccessible dès jeudi après-midi depuis les Etats-Unis, et 18 autres sites affiliés ont été fermés par la justice américaine, qui a saisi 50 millions de dollars sur des comptes de la société basée à Hong Kong et lancé des poursuites contre sept de ses responsables.

La fermeture de Megaupload.com a été suivie de représailles du collectif de pirates Anonymous, qui a annoncé sur Twitter avoir mis hors service les sites du ministère de la Justice américain, de la maison de disque Universal Music et de l’association professionnelle du disque RIAA. Ces quatre sites étaient inaccessibles jeudi après-midi.

Wikipedia à nouveau accessible après le black-out

La version anglophone de l’encyclopédie en ligne Wikipedia était à nouveau disponible jeudi après le black-out de 24 heures mercredi pour protester contre des projets de loi anti-piratage au Congrès américain.

Cette initiative sans précédent a vu le jour pour protester contre deux propositions de loi : “Stop Online Piracy Act”, déposée à la Chambre des représentants américaine, et “Protect IP Act”, étudiée au Sénat. Elles visent à combattre le piratage en ligne. Selon Wikipedia, les propositions “donneraient au gouvernement américain le pouvoir de censurer l’Internet”.

Les pirates à l’assaut également de la bande dessinée

Avec quelque 40.000 titres piratés, la bande dessinée est le secteur de l’édition le plus écumé par ces “corsaires”, organisés en équipes de fans qui proposent des fichiers illégaux de très bonne qualité, selon une étude rendue publique avant le Festival de BD d’Angoulême. Cette étude ne concerne que les contenus payants et sous droits et seulement les BD publiées par des éditeurs français, en français (traduites ou non).

“Notre estimation va de 35.000 à 40.000 titres de BD piratés, dont 8.000 à 10.000 réellement accessibles, avec des liens de téléchargement et des sources peer-to-peer actifs, à la portée d’un internaute moyennement averti, souligne Mathias Daval, qui a mené l’enquête. Le temps de lecture et le format des BD s’adaptent bien à une lecture sur ordinateur ou support numérique et il est fréquent de trouver des paquets de BD à télécharger par série ou par auteur.”

Trends.be, avec Belga

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