Alphabet attaque Uber pour vol de technologies sur les voitures autonomes

© Reuters

Waymo (ex-Google Car), la société du géant internet américain Alphabet consacrée aux voitures sans chauffeur, a porté plainte jeudi contre Uber et sa filiale de camions autonomes Otto, les accusant d’avoir volé certaines de ses technologies.

“Otto et Uber ont pris la propriété intellectuelle de Waymo afin de pouvoir s’épargner le risque, le temps et les dépenses liés au développement indépendant de leurs propres technologies”, affirme la plainte déposée devant un tribunal de San Francisco et consultée par l’AFP.

“En fin de compte, ce vol calculé a rapporté plus d’un demi milliard de dollars aux salariés d’Otto et permis à Uber de ranimer un programme bloqué, tout cela aux dépens de Waymo”, ajoute la plainte.

Waymo poursuit Otto et Uber pour vol de secret industriel et violation de brevet. La compagnie réclame un procès devant un jury afin de leur interdire d’utiliser ses technologies, ainsi que des dédommagements pour un montant non précisé.

Le litige porte plus particulièrement sur des capteurs lasers dits “Lidar”, permettant à un véhicule de “voir” les voitures, piétons ou autres obstacles autour de lui, et dans lesquels Waymo affirme avoir investi “des dizaines de millions de dollars et des dizaines de milliers d’heures d’ingénierie”.

Waymo dit avoir découvert le pot aux roses après avoir été copiée accidentellement parmi les destinataires d’un courriel envoyé par un sous-traitant. D’après la plainte, il contenait en pièce jointe des schémas de circuits imprimés pour Uber ayant “une ressemblance frappante avec (ses) propres designs hautement confidentiels”.

Anthony Levandowski, qui supervise aujourd’hui les efforts d’Uber dans les voitures sans chauffeur, avait travaillé jusque début 2016 sur le projet de voiture sans chauffeur du géant internet, avant d’aller cofonder sa propre startup, Otto, qui travaille sur des logiciels de conduite autonome destinés aux camions et avait été très rapidement rachetée par Uber.

Waymo dit avoir découvert des preuves qu’Anthony Levandowski a illégalement téléchargé avant son départ plus de 14.000 dossiers confidentiels et que d’autres salariés du groupe ont fait la même chose avant de le rejoindre dans sa nouvelle entreprise.

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