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Le foot européen risque de connaître un krach financier généralisé. Pour tout dire, un krach similaire à celui de la crise immobilière des subprimes aux Etats-Unis !

L’aspect business du football reste un sujet un peu tabou en Europe. Y compris pour les hommes politiques pour qui le foot business reste un angle mort de la politique. Et pourtant, un rapport remis par un groupe de travail français permettrait de découvrir des choses intéressantes sur le football professionnel européen. En premier lieu, le fait que ce foot européen risque de connaître un krach financier généralisé. Pour tout dire, un krach similaire à celui de la crise immobilière des subprimes aux Etats-Unis !

Pour comprendre pourquoi ce risque existe, il faut remonter à 1995, date de l’arrêt Bosman, du nom de l’ancien footballeur belge Jean-Marc Bosman, qui était en litige avec le FC Liège. Je vous passe les détails de cet arrêt de la Cour de justice européenne. Il a notamment eu pour conséquence de mettre fin aux quotas de joueurs étrangers par club. Avant 1995, les joueurs étrangers étaient en effet limités à trois par club.

L’application de cet arrêt Bosman a entraîné une augmentation des transferts et, surtout, une envolée des prix de transfert. Pour ne citer que deux exemples, le Real Madrid a payé 75 millions d’euros pour Zinedine Zidane et, plus récemment, 100 millions d’euros pour Cristiano Ronaldo.

Vous me direz que, face à cette explosion salariale, les clubs peuvent tout de même compter sur leurs recettes commerciales, billetterie, sponsoring, merchandising, droits télé et j’en passe. A ceci près que, selon ce rapport, ces recettes commerciales ne suffisent plus à couvrir l’explosion des charges salariales.

Pour boucler leur budget, les clubs se livrent à la spéculation, bref, à de la cavalerie financière. En clair, le club acheteur verse une indemnité de transfert lors de l’achat d’un joueur et reçoit une indemnité quand il revend ce même joueur. Tant que le marché des joueurs est à la hausse, tout va bien.

C’est pourquoi ce marché des transferts est maintenu artificiellement à la hausse. D’abord, par les clubs qui peuvent grâce à cela boucler leur budget ; ensuite, par les agents de joueurs qui sont rémunérés sur le prix de vente ; enfin, par le système comptable qui encourage cela en permettant aux clubs de mettre à l’actif des joueurs. Autrement dit, l’achat d’un joueur équivaut à l’achat d’une machine ou d’un immeuble dans le bilan d’un club. C’est grâce à cet artifice comptable qui, en temps normal, serait interdit, que ces clubs de foot peuvent s’endetter.

Seul hic, en Europe, l’endettement des clubs professionnels a atteint la cote d’alerte : 15 milliards d’euros de dettes. Il suffirait que l’un ou l’autre gros club fasse faillite pour que cette hausse artificielle des transferts cesse d’un seul coup. Un peu comme le marché de l’immobilier américain a cessé de grimper en 2007, entraînant la pire crise financière depuis 1929. Selon les spécialistes, le football européen risque de connaître le même sort si rien ne change.

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