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George Soros, un spéculateur en or

Les médias ont beaucoup parlé du casse qui vient de se produire à l’aéroport de Zaventem avec des malfrats déguisés en officiers de police et qui ont réussi à dérober en 5 minutes l’équivalent de 50 millions de dollars en diamants ! Au-delà de l’aspect répréhensible de ce casse, je voudrais tout de même vous avouer que ces braqueurs sont de véritables amateurs, des gagne-petit.

Un homme de 82 ans a fait nettement mieux. Il a pu sans se déguiser en policier, sans menacer qui que ce soit, et surtout, sans violer aucune loi, réussir un véritable casse silencieux qui lui a déjà permis de gagner, non pas 50 millions de dollars, mais bien, un milliard de dollars, et cela dans la discrétion la plus totale. En fait, cet homme s’est contenté de spéculer sur la baisse du yen, la devise japonaise. Il a eu raison puisque le yen a baissé de 20% par rapport au dollar entre novembre dernier et le mois de février.

Ce spéculateur en or, c’est George Soros : une légende sur les marchés financiers. Ironie de l’histoire, il est déjà immensément riche puisqu’il a une fortune évaluée à 19 milliards de dollars et figure à la 22ème place sur la liste des hommes les plus riches au monde !

En investisseur avisé, Georges Soros n’a braqué personne, il ne s’est même pas livré à des calculs compliqués, il s’est simplement basé sur les rumeurs et sur la presse économique. Or, ces rumeurs et ces coupures de presse laissaient entendre que le nouveau gouvernement japonais ferait tout pour forcer la Banque du Japon à assouplir encore plus sa politique monétaire pour sortir le pays de la déflation. En français de tous les jours, cela voulait dire que la devise japonaise allait baisser fortement !

C’est ce qui s’est finalement passé pour le plus grand bonheur de Georges Soros. En résumé, ce qui est fou dans cette histoire, c’est qu’il suffisait de lire le programme du PLD, le parti japonais aujourd’hui au pouvoir ou la presse financière nippone pour comprendre ce qui allait arriver. Le Wall Street Journal ajoute que d’autres investisseurs tels que le fonds de David Einhorn, Greenlight Capital, Third Point, celui de Daniel Loeb, et Hayman Capital Management ont également réalisé de gros bénéfices en jouant le yen à la baisse. Au fond, tout cela me fait penser à cette phrase d’un humoriste : il y a ceux qui écrivent l’histoire, et puis ceux qui portent des lunettes pour la lire ! Il est évident qu’après avoir entendu cela, on ne se sent pas très malins avec nos comptes d’épargne qui rapportent moins de 1%.

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