France – Des salariés du site ArcelorMittal de Florange réclament “une nationalisation”

(Belga) Les salariés du site sidérurgique ArcelorMittal de Florange (est), dont les hauts fourneaux vont fermer, ont manifesté mercredi à nouveau leur colère et réclamé à l’Etat français “une nationalisation” de leur entreprise.

Une délégation intersyndicale de Florange a été reçue à la présidence par le conseiller social de François Hollande, Michel Yahiel. Les douze représentants syndicaux lui ont remis une pétition en faveur de la nationalisation du site. La délégation a protesté contre un accord conclu le 30 novembre entre le patron du géant de l’acier, l’Indien Lakshmi Mittal, et le gouvernement français, qui a scellé la fermeture définitive des hauts fourneaux et la suppression de 629 postes sans licenciement. A la sortie de l’Elysée, Lionel Burriello (syndicat CGT) a estimé que Michel Yahiel “bottait en touche”. Si le président et le Premier ministre “se portent garants de cet accord, ils se portent garants de la fin de l’acier en Lorraine” (est), a-t-il dit, en réclamant une réunion tripartite (Etat/syndicats/direction) “pour rouvrir le dossier de la nationalisation”. “Le conseiller social a pris acte de la pétition, avec plus de 31.000 signatures mais il n’a pas le mandat pour négocier”, a commenté de son côté Edouard Martin, leader du syndicat CFDT. “Ils ferment Florange et maintenant ils nous gazent. En 2017 (lors de la prochaine élection présidentielle), ils iront chercher des voix au Medef”, le patronat français, s’est-il énervé. Pendant cette rencontre, une centaine de salariés venus de Lorraine étaient rassemblés aux abords de l’Elysée, où se tenait le conseil des ministres. “L’intérêt des salariés, nous le défendons sans faille”, a rétorqué la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem à l’issue du conseil. (MUA)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content