Ford Genk – La ville de Genk exige des dommages et intérêts auprès de Ford

(Belga) Alors que la fermeture de Ford Genk pourrait engendrer une perte de 61 millions d’euros pour la trésorerie de la Ville de Genk, celle-ci a décidé de réclamer des dommages et intérêts auprès du constructeur automobile. “Nous ne disposons pas de suffisamment de preuves matérielles attestant que Ford restera à Genk au moins jusqu’en 2020”, a déclaré le bourgmestre Wim Dries.

Ford paie notamment à la ville de Genk un précompte immobilier et une taxe sur la force motrice. Compte tenu de la taille de l’entreprise, le montant est loin d’être négligeable dans le budget communal. Un réviseur d’entreprise a estimé la perte de revenus due à la fermeture du site dans les prochaines années à 60,9 millions d’euros. Les autorités communales ont décidé de réclamer ce montant par voie judiciaire. Une lettre de mise en demeure a été envoyée lundi. “Les mots lient les gens, dans la vie quotidienne mais aussi par le droit. La direction de Ford nous a donné à plusieurs reprises sa parole en assurant l’avenir du site de Genk”, a indiqué le bourgmestre Wim Dries. Ce dernier fait référence notamment au Contrat d’avenir du 28 septembre 2010, qui assurait une sécurité pour l’emploi au moins jusqu’en 2020. “En juillet 2012, (cet engagement) a encore été confirmé”, rappelle le bourgmestre, qui, cette fois, exige des réelles preuves “matérielles”. “Ce n’est pas seulement notre droit. Comme ville, nous avons aussi des obligations morales envers les nombreux travailleurs affectés, leur famille, leur entourage et envers l’ensemble de notre population”, a ajouté le bourgmestre. “Ford dispose d’un délai d’un mois (pour réagir). Nous attendons leur réponse et nous réfléchirons ensuite aux éventuelles prochaines actions à mener.” (Belga)

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