La médiation pour désamorcer les conflits familiaux

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De tous les dossiers qu’il a pu traiter dans le cadre de son activité de médiateur au barreau de Liège, Pierre Henfling se souvient plus particulièrement d’une affaire opposant un oncle et son neveu. “Tous les deux travaillaient au sein de la même entreprise, la différence d’âge entre eux était assez importante”, raconte l’avocat.

Une procédure en rachat forcé de parts avait été introduite, ainsi qu’une demande de désignation d’un mandataire. “Nous avions commencé à plaider, puis à la fin avocats et parties se sont mis d’accord sur une médiation.” Le conflit tenait son origine dans une manière divergente de mener les affaires de la société. Là où l’oncle privilégiait un contact de proximité avec les clients et une approche passionnée de son métier, le neveu souhaitait implanter une vision plus économique de l’activité et voyait les choses en grand, notamment avec le développement de franchises.

“L’oncle était miné et très déçu que son neveu ne soit pas passionné, tandis que ce dernier estimait que ses idées n’étaient pas prises en compte et craignait les réactions de son oncle”, détaille Pierre Henfling.

Un accord sur la cession des parts a pu être trouvé en trois mois. “Un an après, j’ai croisé l’oncle. Il m’a confié qu’il avait retrouvé son punch et que ses affaires ne s’étaient jamais aussi bien portées !”

Mélanie Geelkens

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