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Facebook, la Bourse et les smartphones

Facebook avait déçu une première fois lors de son introduction en Bourse. Ceux qui avaient alors naïvement acheté ses actions ont cru qu’elles allaient grimper très rapidement. Or, après deux mois, le résultat est que si l’introduction en Bourse du premier réseau social au monde s’est faite au cours de 38 dollars, la cotation actuelle végète autour des 24 dollars. Autrement dit, tous ceux qui se sont précipités pour acheter des actions Facebook en sont encore pour leurs frais, vu que le cours n’a pas encore rejoint son cours d’introduction et ne semble pas encore prêt de le dépasser.

Si je dis cela, c’est parce que cette introduction en Bourse de Facebook a attiré les curieux et parmi eux pas mal d’analystes financiers qui se posent des questions sur le modèle économique de cette entreprise. De quoi vit en effet Facebook ? Essentiellement de la publicité. En deuxième lieu, des rétrocessions que lui donnent des éditeurs de jeux vidéo comme Zynga, l’heureux propriétaire d’un jeu vidéo appelé Farmville et qui cartonne auprès des habitués du réseau social.

Voilà donc, pour le moment, les deux principales sources de revenus de Facebook. Or, justement, deux mois après son introduction en Bourse, on attendait de pied ferme ses premiers résultats en tant que société cotée. Disons-le tout net : les résultats ne sont pas mauvais, et son audience ne fait que progresser. Aujourd’hui, environ 955 millions d’internautes se sont connectés au moins une fois à Facebook au cours du mois de juin dernier. Le milliard d’utilisateurs n’est donc plus l’affaire que de quelques jours.

Mais justement, ce qui a en revanche étonné, ce sont les chiffres publiés par Facebook qui eux ne sont pas étonnants. En fait, les analystes savent que la nouvelle et première porte d’entrée vers le web est votre smartphone. Comme c’est le cas des internautes qui arrivent sur le site de Facebook, dont la moitié via leur téléphone portable. Or, c’est là son gros problème, ce réseau social n’a quasi pas d’offre publicitaire adaptée aux smartphones. Pour certains analystes, la conclusion est simple : si le smartphone est une formidable opportunité en général, il semble être plutôt une menace pour le développement de Facebook, pour la simple raison que l’offre de la publicité mobile y reste balbutiante. Faute de solution, l’avenir publicitaire de Facebook semble compromis, à moins que son jeune PDG de 28 ans – riche à hauteur de 16 milliards de dollars – ne trouve une solution géniale d’ici quelques mois. Si tel est le cas, l’action Facebook retrouvera des couleurs, sinon… c’est sans doute parti pour la glissade.

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