Vous êtes humbles et curieux ? Google vous veut dans son équipe

career concept, business background, man looking at office buildings © Getty Images/iStockphoto

La machine Google ne favorise pas les plus diplômés dans sa démarche d’embauche. Étonnamment, c’est plutôt la notion d’humilité intellectuelle qui intéresse la firme

Dans une interview réalisée par le New York Times, Laszlo Bock, responsable du personnel du géant américain Google, s’est confié sur son système d’embauche pas comme les autres. La société bouleverse les codes et affirme que les plus diplômés ne sont pas forcément les plus intéressants. Il a également noté que “la proportion de personnes non diplômées des études supérieures chez nous n’a fait que croître au fil du temps “.

Trois ingrédients d’un entretien d’embauche chez Google

L’entreprise porte évidemment son attention sur les compétences de ses employés, requises pour pouvoir exercer normalement le job, mais elle va bien plus loin. “L’expertise” est ainsi jugée comme un attribut peu important par Google, qui met plutôt le doigt sur la capacité d’apprentissage des nouvelles recrues. Elle se réjouit d’accepter autant de “talents”, qui, selon Laszlo Bock, apportent une réelle plus-value à l’entreprise. “La première chose que nous recherchons est la capacité cognitive générale de la personne, et non son QI, la capacité de traiter à la volée et de rassembler des informations disparates “, explique le responsable.

Un autre attribut important pour la société est le leadership et plus particulièrement celui qui s’oppose au leadership traditionnel : “Ce qui nous préoccupe, c’est la manière dont vous allez intervenir et comment vous aller diriger l’équipe une fois confronté à un problème “. Le travailleur doit notamment être apte à prendre du recul, et plus encore, à renoncer au pouvoir s’il le faut.

L’humilité fait ainsi partie des critères de choix pour la boîte : “on parle surtout d’humilité intellectuelle. Sans elle, vous êtes incapables d’apprendre“, souligne Laszlo Bock, “les personnes brillantes ressentent rarement l’échec, elles ne savent donc pas apprendre de cet échec“. Ainsi, l’employé ne remettrait pas en cause son travail si une erreur est commise.

Selon lui, les personnes qui réussissent le mieux chez Google sont celles qui démontrent des prises de position “féroces”, avec une pointe de fanatisme sur leur point de vue. En revanche, si un interlocuteur leur suggère par exemple : “voici un fait nouveau”, ils vont lui donner raison en se disant que “cela change les choses”.

“Des êtres humains exceptionnels”

Quand on regarde les gens qui ne font pas d’études et qui se construisent un chemin dans le monde, ce sont souvent des êtres humains exceptionnels“, conclu Laszlo Bock. Les talents sont partout et l’innovation est de plus en plus préoccupante pour les sociétés actuelles, au même titre que l’humilité, le leadership, la collaboration, l’adaptabilité, et la volonté d’apprendre.

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