Votre entreprise fera-t-elle faillite en 2012 ?

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Standard & Poor’s prévoit une hausse “légère” des faillites en Europe cette année, qui pourrait s’emballer en cas de récession dans la zone euro. En Belgique, l’année 2011 fut meurtrière en la matière. Et les notaires belges ne sont guère optimistes pour 2012.

Standard & Poor’s prévoit une légère hausse des faillites en Europe en 2012

Standard & Poor’s prévoit, dans une étude publiée jeudi, une légère hausse du nombre de faillites en Europe en 2012 par rapport à la fin 2011 au sein des entreprises les plus fragiles, hausse alimentée par un risque de “récession modérée” en zone euro en début d’année.

Parmi les 676 entreprises européennes notées par l’agence de notation dans la catégorie spéculative, c’est-à-dire BB+ ou en-dessous, 41 risquent de mettre la clé sous la porte cette année, selon l’agence, soit 6,1 %, contre 4,8 % à la fin de l’année 2011.

Dans son scénario de base, S&P prévoit une croissance de 0,4 % en 2012 dans la zone euro, après une “récession modérée en début d’année”. Mais elle estime à 40 % les risques d’une récession plus marquée. Dans ce dernier cas, le pourcentage de faillites dans les pays étudiés (l’Europe des 27 ainsi que l’Islande, la Norvège et la Suisse) monterait à 8,4 %, “voire plus”.

Ceci dit, ce niveau “restera bien en-dessous du pic atteint au troisième trimestre de 2009, lorsque la proportion de faillites a grimpé à 14,7 % en Europe en glissement annuel”, souligne Standard & Poor’s.

De manière générale, les entreprises notées comme étant des émetteurs solides, et même celles figurant dans le haut de la catégorie spéculative, “sont, dans la plupart des secteurs, mieux armées qu’au quatrième trimestre de 2009 pour affronter une récession technique, car elles ont adopté des politiques financières plus prudentes et ont réduit leur niveau d’endettement après la crise financière de 2008-2009”, note l’étude.

L’agence de notation souligne que les risques de faillite pèseront plus sur les entreprises tournées vers le marché intérieur, notamment celles “largement exposées aux économies les plus durement frappées par la crise de la dette: la Grèce, l’Italie, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne”, indique Paul Watters, principal auteur de l’étude.

Les faillites en Belgique : 2011, pire année encore que 2010

Après le “triste record” de 2010, d’aucuns espéraient que 2011 serait une année de stabilisation en matière de faillites, mais seul le deuxième trimestre aura été légèrement sous le niveau de 2010, précise la Fédération royale du notariat belge jeudi. Au quatrième trimestre, le nombre de faillites est 8,7 % supérieur à celui de 2010.

“Pour l’ensemble de l’année 2011, par rapport à 2010, nous notons une progression de 5,5 %. Les mois d’octobre et de mars auront été les plus noirs, passant le seuil des 1000 faillites enregistrées.”

Quant à 2012, “ls projections actuelles ne laissent pas entrevoir d’amélioration. Au mieux s’agira-t-il de la stabilisation déjà espérée en 2011.”

Trends.be

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