Le ministre fédéral de l’Economie Johan Vande Lanotte souhaite un assouplissement de l’interdiction sur la vente à perte et une meilleure information du consommateur sur la qualité des produits premiers prix ou du distributeur vendus en grandes surfaces.
Sur foi des résultats de l’étude sur l’écart des prix en grandes surfaces entre la Belgique et ses pays voisins – plus de 10% d’écart, principalement avec les Pays-Bas -, le ministre a avancé lundi plusieurs pistes visant à réduire ce différentiel.
Il a dit observer qu’en dépit de l’écart des prix au consommateur, les marges bénéficiaires des grandes surfaces en Belgique étaient moins élevées.
Pas question donc, a-t-il commenté, de bloquer les prix car cela mettrait des entreprises en difficulté. Pour Johan Vande Lanotte, les solutions seront complexes, à l’image de la multiplicité des facteurs qui expliquent l’écart observé.
Le ministre socialiste flamand entend notamment sensibiliser la Commission européenne au fait que le marché unique n’existe actuellement que pour le producteur, mais pas pour le consommateur.
Le ministre souhaite permettre à terme d’intégrer les réductions accordées pour l’achat de gros volumes dans le calcul du prix de vente à perte. Actuellement, il est interdit d’en tenir compte, ce qui pousse les prix à la hausse.
Johan Vande Lanotte souhaite aussi l’ouverture d’un dialogue avec les partenaires sociaux pour agir sur le coût salarial. Selon lui, l’efficacité et l’organisation du travail jouent aussi un rôle dans l’écart de 2 à 3% observé.
Le ministre a par ailleurs souligné que le consommateur ne tirait actuellement pas toujours profit de la qualité des produits “maison” des grandes surfaces, moins chers en Belgique, faute d’une information suffisante.
Johan Vande Lanotte envisage par conséquent la création d’une banque de données comparative dans ce domaine.
Trends.be avec Belga
