Un travailleur sur dix souffre de burn-out

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Près de 10% des travailleurs souffrent d’un réel burn-out, ressort-il d’une étude réalisée par le prestataire RH Securex et publiée mardi. Plus de 95% des employeurs reconnaissent d’ailleurs avoir une responsabilité importante dans la problématique du burn-out et la majorité des entreprises se disent également soucieuses du problème plaidant pour du travail sur mesure, adapté aux compétences et à l’intérêt du travailleur.

En Belgique, deux travailleurs sur trois ressentent un excès de stress au travail, selon les résultats de l’étude menée par Securex. Chez un quart des travailleurs, cela se traduit par différents symptômes tels que des troubles du sommeil, des maux de tête ou des problèmes de concentration. Ils seraient même 9,2% à souffrir d’un réel burn-out. Les personnes peu qualifiées sont plus touchées par ce stress (31% contre 24% pour les travailleurs plus qualifiés).

“Ces cinq dernières années, ce sont surtout les grandes entreprises (83%) de plus de 500 travailleurs qui ont connu une augmentation du nombre de burn-outs (52% pour les petites entreprises)”, relève Securex.

La maladie a un impact direct sur l’employeur puisque l’étude évalue à 96 jours, soit près de cinq mois, la durée des absences provoquées par un burn-out. “Le surcoût total pour l’employeur peut atteindre 20.000 euros par travailleur” et le surcoût pourrait même s’avérer double en cas de passage à deux mois de salaire garanti par l’employeur en cas de maladie comme indiqué dans l’accord gouvernemental.

Les entreprises se disent donc soucieuses de la problématique et 95% des employeurs reconnaissent y avoir une responsabilité importante. Selon eux, au moins la moitié des causes du burn-out trouvent leur origine au sein de l’entreprise. “Pour près de 8 employeurs sur 10, l’augmentation du nombre de burn-outs est due à une augmentation de la pression du travail. Près de la moitié des employeurs (46%) font directement référence au phénomène des médias de communication modernes qui impliquent une joignabilité quasi permanente.”

Parmi les difficultés évoquées par les travailleurs figurent la pression au travail ressentie (+8% en trois ans), des déplacements domicile-lieu de travail plus contraignants (+8%) et une charge de travail physique plus importante (+7%).

Encouragés par la nouvelle législation entrée en vigueur le 1er septembre 2014, près de la moitié des grandes entreprises (47%) et une petite entreprise sur quatre mènent une politique de prévention du burn-out. Cependant, cette loi n’est pas considérée comme efficace dans le cas du burn-out et tant les grandes (67%) que les petites entreprises (74%) veulent aller plus loin et plaident pour du travail sur mesure, adapté aux compétences et à l’intérêt du travailleur.

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