Trump met en garde contre “très coûteuse” erreur de la délocalisation
Le président élu Donald Trump s’est lancé dans une tempête de tweets à 7 heure du matin dimanche pour mettre en garde les entreprises américaines de ne pas faire la “très coûteuse” erreur de délocaliser leur production à l’étranger.
“Je vous en prise, vous avez été prévenues avant de faire une erreur très coûteuse ! ON PEUT FAIRE DES AFFAIRES AUX ETATS-UNIS”, a écrit le président élu, en détaillant une nouvelle fois comment il veut empêcher les entreprises américaines de déménager leur production vers l’étranger et une main d’oeuvre moins chère, pour ensuite réimporter les produits aux Etats-Unis.
Ce message est connu, il l’a martelé non seulement pendant la campagne présidentielle mais encore la semaine dernière lors de sa “tournée de la victoire” commencée dans une usine de l’Indiana (nord), dont il a forcé la direction à préserver 1.000 emplois qui devaient partir au Mexique en échange d’un abattement fiscal.
Le style – des tweets tôt le matin – reste la marque de fabrique de Donald Trump.
“Les Etats-Unis vont nettement réduire les impôts et la règlementation des entreprises, mais une entreprise qui quitte notre pays pour un autre pays, licencie ses employés, construit une nouvelle usine ou installation dans un autre pays, et pense ensuite pouvoir vendre ces produits aux Etats-Unis sans être punie se TROMPE!”, a menacé M. Trump, rappelant qu’il veut instaurer une taxe de 35% sur ces importations, en guise d’arme de dissuasion.
Cette promesse de préserver ainsi – et même de faire revenir des emplois manufacturiers – aux Etats-Unis a valu à M. Trump les voix de nombreux ouvrier dans des Etats qui en général votaient démocrate et par là-même d’emporter l’élection du 8 novembre.
Ces menaces et interventions directes du président élu lui-même pour sauver une petite usine ne plaisent pas à tout le monde.
Sarah Palin, ancienne candidate à la vice-présidente qui a soutenu Donald Trump pendant la campagne, a estimé sur un blog conservateur que quand “le gouvernement favorise une entreprise à coup de subventions individuelles, arbitraires, il crée un précédent infondé, injuste et illogique”. Le nom de Sarah Palin circulait jusqu’à présent pour diriger le ministère des anciens combattants.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici