Trouver le talent recherché en participant aux centres de formation

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Si certaines sociétés ont décidé de former en interne, d’autres ont quant à elles choisi de s’allier aux centres de formation qui existent en prêtant du matériel ou en ouvrant leurs portes.

Chez Repamine, on a ainsi pris le taureau par les cornes pour la section échafaudage. Pour les activités de placement et de fabrication d’échafaudage, l’entreprise a décidé d’aider les centres de formation en prêtant du matériel. “Pour monter un échafaudage, il faut être agréé, enchaîne Eric Viatour. Or, peu de personnes sont formées. Du coup, nous avons conclu un partenariat pour les formations. Nous prêtons notre matériel pour que les stagiaires s’exercent dessus et nous y envoyons également les personnes que nous recrutons pour qu’elles suivent la qualification.”

D’autres secteurs tels que l’imprimerie ont également recours à ce type de partenariats avec les centres de formation. Les entreprises achètent même du matériel moderne pour que les stagiaires puissent être formés sur des machines réellement utilisées dans le monde professionnel. Dans ces branches où la technique joue un grand rôle et évolue plus vite que les formations, il est important de tenter de suivre le rythme. Le privé s’évertue ainsi à combler les problèmes de financement ainsi que les lenteurs du secteur public pour l’adaptation des formations.

Chez DHL, on joue aussi le jeu en ouvrant ses portes aux écoles pour qu’elles voient comment se passe le travail sur le terrain. Pour cette entreprise, les formations en logistique ne sont pas du tout adaptées à la réalité du travail. Elle espère qu’ainsi les programmes évolueront et qu’elle pourra engager du personnel réellement formé.

Ouvrir des pôles de compétence Au sein du Forem ou d’Actiris, les conseillers emploi tentent d’orienter les chômeurs vers des formations portant sur ces métiers en pénurie. Dans le cadre de l’année des compétences 2013, ils sont mis en avant mais même si la demande des entreprises est forte, les candidats ne se bousculent pas car ces métiers ont souvent mauvaise presse.

A Bruxelles, le gouvernement régional a décidé de créer un centre de formation pour les métiers industriels. Près d’Erasme à Anderlecht, le ministre bruxellois de la Formation professionnelle Rachid Madrane souhaite ouvrir un centre qui pourrait former plus de 500 personnes dès la première année. Et dès la fin de leur cursus, les étudiants formés trouveraient un emploi à coup sûr, puisque la demande dépasse l’offre. A terme, plus de 1.700 formations pour les métiers techniques devraient être dispensées chaque année. Ce type de pôles de compétences existe déjà pour les métiers de la ville et le secteur horeca. Plus de 70 % des stagiaires qui en sortent trouvent un emploi de qualité dans les six mois. Pour la Stib par exemple, cette solution semble être bénéfique à condition que le pôle de formation ressemble au pôle de compétences du Forem. Cela ne pourrait faire évoluer les choses dans le bon sens, à condition d’être très attentif aux évolutions du marché de l’emploi.

VANESSA LHUILLIER

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