“Très mauvais chiffres” pour l’horeca cet été à Bruxelles

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Si l’ensemble des résultats officiels ne seront connus qu’au mois d’octobre, la fédération Horeca Bruxelles prévoit déjà de “très mauvais chiffres” sur l’ensemble de la saison estivale dans la capitale.

Sur base de contacts avec ses membres hôteliers, restaurateurs et cafetiers, le vice-président Philippe Trine souligne que “la fréquentation de la Ville a été très faible” en raison notamment des attentats, de la crise et des problèmes de circulation (tunnels, viaduc, piétonnier, etc.). Les touristes japonais, américains et chinois ont brillé par leur absence. “Le secteur vient de subir une très mauvaise année. Moins bonne encore que l’an dernier”, souligne-t-il encore.

Quelques chiffres ressortent toutefois pour l’hôtellerie à Bruxelles qui a comptabilisé 1,4 million de nuitées sur les deux mois de vacances, dont 20.000 simplement grâce aux festivaliers de Tomorrowland, encore présents en nombre dans la capitale, à l’instar de l’an dernier.

Sur les 90 hôtels (grosses unités et chaînes principalement) qui transmettent leurs chiffres à la société de consultance en hôtellerie MKG, l’on compte une diminution de 18% du taux d’occupation par rapport à l’an dernier, soit 15 à 20% de chiffre d’affaires en moins. Si l’on prend en compte les 292 hôtels (petits hôtels et indépendants compris), le taux d’occupation a même diminué de 25%. “Ces petits établissements dépendent à 80% des centrales de réservation. Les touristes qui rentrent physiquement dans les hôtels pour réserver leur chambre, ça n’existe plus”, déplore Eric Catry, vice-président de Horeca Bruxelles et directeur de la section hôtels.

Ce sont les 2 et 3 étoiles qui ont le plus perdu de clientèle, les quatre et cinq étoiles, qui opèrent sur une logique de remplissage, ayant affiché d’importantes réductions en haute saison. Les quartiers qui souffrent le plus sont, dans l’ordre, Rogier-Botanique, la Grand-Place et ses environs, Lemonnier et la Gare du Midi, l’aéroport de Bruxelles, le quartier européen, le quartier Louise et enfin les hôtels situés aux environs du ring.

Les réservations faites via Airbnb n’ont, selon Eric Catry, pas eu d’impact sur les chiffres à Bruxelles car la plateforme d’hébergement collaboratif “touche une autre forme de tourisme, de clientèle”.

Les hôtels bruxellois affiliés à la fédération offrent une capacité journalière totale de 14.000 chambres, soit 39.000 lits.

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