Travail et vie de famille: “90% des indépendants manquent de temps”

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Pour la toute grande majorité des travailleurs indépendants (9 sur 10), il est difficile de concilier vie familiale et professionnelle, ressort-il d’une enquête de la Ligue des Familles, soutenue par l’UCM, présentée mercredi à Bruxelles.

Les différences entre le statut d’indépendant et de salarié pèsent sur une relation plus harmonieuse entre temps de travail et temps consacré à la famille.

Si le statut d’indépendant s’est rapproché sur certains points du statut de salarié (allocations, congé de maternité, etc.), il reste quelques points qui posent problème pour une meilleure vie familiale. Ainsi, le congé de paternité n’existe pas et les indépendantes ont un congé de maternité de 12 semaines au lieu de 15 semaines pour les salariées. Les parents indépendants n’ont par ailleurs pas accès au congé parental.

“Les familles ont changé et les nouveaux besoins appellent des réponses. Il faut aller vers plus d’égalité quel que soit le statut professionnel. Il faut aussi renforcer l’égalité homme/femme et ouvrir le droit au congé de paternité pour les pères indépendants. Il faut aussi soutenir des mesures de prévention comme celles qui visent le burn-out”, a souligné Delphine Chabbert, secrétaire politique de la Ligue des Familles. “Le modèle entrepreneurial évolue, les familles aussi, la sécurité sociale doit se repositionner”.

“Il faut améliorer le cadre général. 90% des indépendants manquent de temps, 48% des indépendantes travaillent durant leur congé de maternité et 82% des indépendants travaillent lorsqu’ils sont malades. Un indépendant ne sait jamais se mettre à 100% en congé de ses responsabilités”, explique pour sa part Arnaud Deplae, secrétaire général de l’UCM.

Plusieurs pistes sont avancées par l’UCM et la Ligue des Familles pour améliorer l’équilibre entre vie familiale et professionnelle: élargissement à 15 semaines du congé de maternité comme pour les salariées, introduction d’un congé parental flexible et rémunéré, suppression du mois de carence, introduction d’un congé de paternité, créations de places en crèche ou encore la mise en place de structures d’aide au remplacement.

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