Toyota dénonce l’idée de taxer les véhicules importés aux Etats-Unis

© REUTERS

Le numéro un japonais de l’automobile, Toyota, a dénoncé vendredi l’idée de l’administration Trump d’imposer des taxes sur les véhicules importés aux Etats-Unis au motif qu’il existerait une menace sur la sécurité nationale.

“Une telle conclusion paraît invraisemblable compte tenu du fait que l’industrie de l’automobile est de nature mondiale et que près de 12 millions de véhicules ont été fabriqués l’an dernier aux Etats-Unis”, écrit la filiale américaine de Toyota dans une déclaration transmise par courriel.

“Nous partageons l’objectif de développer les emplois et l’économie des États-Unis, avec 1.500 concessionnaires, 136.000 employés et bientôt notre onzième usine américaine, totalisant plus de 23 milliards de dollars investis en Amérique au cours au cours des 60 dernières années”, rappelle le groupe.

Mais “nous pensons que le commerce libre et équitable est le meilleur moyen de créer une croissance durable pour l’industrie automobile”, ajoute-t-il.

D’autres constructeurs étrangers ont aussi fustigé la volonté de Donald Trump de pénaliser les constructeurs qui exportent leurs véhicules ou pièces détachées aux Etats-Unis.

“Personne n’a bénéficié sur le long terme d’un protectionnisme unilatéral”, s’est ainsi agacé le géant allemand de l’automobile Volkswagen, quand BMW, spécialiste du haut de gamme, réclame, lui, un “accès sans barrière” au nom de “la croissance et l’emploi dans l’économie mondiale”.

Le constructeur suédois Volvo Cars a lui lancé un avertissement implicite à l’administration Trump sur ses investissements et créations d’emplois aux Etats-Unis si de nouvelles taxes douanières frappaient les importateurs de véhicules.

M. Trump a indiqué mercredi soir envisager d’imposer de nouvelles taxes douanières sur les importations de véhicules et pièces détachées aux Etats-Unis, selon un document de la Maison Blanche publié mercredi.

Le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, a aussitôt lancé cette enquête, selon un communiqué du secrétariat au Commerce.

Le gouvernement japonais a désapprouvé cette initiative par la voix de son ministre du Commerce et de l’Industrie.

“Des mesures de restrictions de cette ampleur pourraient grandement perturber le marché, ce serait tout à fait déplorable”, a réagi devant la presse Hiroshige Seko.

Les constructeurs japonais sont bien implantés aux Etats-Unis. S’ils produisent aussi localement, ils exportent également depuis le Japon vers le marché américain, et de telles mesures seraient pénalisantes.

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