Tous les travailleurs désormais éligibles à la pension complémentaire de leur entreprise

Le ministre Daniel Bacquelaine déposera prochainement une proposition concrète en vue de réformer le système des pensions. © Belgaimage

Le salarié ne devra plus attendre ses 25 ans et il ne devra plus avoir travaillé dans l’entreprise depuis au minimum un an pour avoir droit à la pension complémentaire proposée par son employeur, selon un projet de loi qui sera soumis au vote de la séance plénière de la Chambre jeudi.

Ce faisant, le projet va plus loin que la directive européenne sur la mobilité des travailleurs, qu’il transpose. La nouvelle mesure entrera en vigueur le 1er janvier 2019.

Interrogé dans le Tijd et l’Echo, le ministre des Pensions Daniel Bacquelaine se réjouit “de l’élargissement des droits des actifs à une pension d’entreprise, car c’est contribuer à la généralisation des pensions complémentaires”.

La mesure est accueillie favorablement au parlement. Elle a été adoptée à l’unanimité en commission des Affaires sociales. Elle recueille également l’assentiment des syndicats. En revanche, les employeurs font la grise mine. “Pourquoi le ministre des Pensions va-t-il au-delà de ce que l’Europe exige de lui?”, se demande la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) dans la presse économique. “Les salariés ouvrent leurs droits à la pension dès le premier jour, alors que l’Europe autorise un stage d’attente de trois ans”, observe-t-elle. La plus grande organisation patronale du pays met en garde contre les coûts élevés de l’opération, mais également contre les tracasseries administratives qui pourraient en découler, écrit encore L’Echo.

Environ 75% des travailleurs du secteur privé cotisent pour une pension d’entreprise en complément de leur pension légale. À cet effet, l’employeur et l’employé versent une partie du salaire à un assureur-pension ou à un fonds de pension.

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