Touring veut reprendre le contrôle… technique

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La société spécialisée dans le dépannage de voitures élargit à nouveau son “core business” et s’apprête à absorber 25% du marché des centres de contrôle technique en Belgique.

Touring poursuit sa stratégie de diversification. Après avoir récemment mis un pied sur le marché belge du pare-brise et lancé un nouveau produit d’assurance pour les cyclistes (lire “Trends-Tendances” du 18 avril dernier), la société historiquement spécialisée dans le dépannage de véhicules s’attaque à présent au business juteux des centres de contrôle technique. Discret sur les négociations en cours, Touring souhaite en effet reprendre deux grosses entreprises actives sur le marché belge, à savoir la société malinoise Autoveiligheid et l’anversoise BTV, toutes deux propriétés du groupe finlandais A-Katsastus, lui-même détenu par la société britannique de capital-investissement Bridgepoint.

L’enjeu du deal est considérable puisque ce ne sont pas moins de 16 stations de contrôle qui emploient quelque 500 personnes et dégagent un chiffre d’affaires global de plus de 53 millions d’euros (statistiques 2011) qui sont ainsi convoitées par Touring. Dans le scénario très probable d’une acquisition des centres aujourd’hui appartenant à Autoveiligheid et BTV, Touring détiendrait ainsi au final plus du quart du marché belge du contrôle technique évalué à 200 millions d’euros de chiffre d’affaires par an.

Un virage stratégique Contacté par nos soins, Bruno de Thibault, managing director de Touring, reconnaît que des négociations sont en cours mais se refuse pour l’instant à tout commentaire, précisant simplement que les tractations ne seront pas terminées avant plusieurs semaines. Tout au plus souffle-t-il que “les discussions vont dans le bon sens” et qu’elles s’inscrivent “dans la nouvelle politique de diversification développée par Touring”.

Ces derniers mois, le “Saint-Bernard des automobilistes” a en effet adopté un virage stratégique visant à transformer Touring qui est à la base un club automobile en “un club de la mobilité au sens large où la voiture reste importante, certes, mais où la personne va devenir essentielle, qu’elle utilise un moyen de transport ou pas”, pour reprendre les mots de Thierry Willemarck, CEO de la société. D’où la volonté de Touring de s’implanter sur de nouveaux business du secteur automobile comme le contrôle technique, mais aussi sur le marché de l’assistance voyage, de l’assurance ou encore de l’assistance médicale aux personnes âgées à domicile.

Et l’appétit du groupe au logo jaune et bleu ne semble visiblement pas satisfait puisque Touring annonce d’ores et déjà, pour les prochains mois, de nouveaux projets dans des secteurs où on ne l’attend pas.

FRÉDÉRIC BRÉBANT

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