TomorrowWorld USA fortement menacé

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SFX, partenaire aux Etats-Unis du festival belge de dance music Tomorrowland, est en proie à d’importantes difficultés financières et a demandé à être placé sous la protection de la loi américaine sur les faillites contre ses créanciers. En raison de cette procédure, il est peu probable qu’une édition de TomorrowWorld USA voit le jour cette année.

Tomorrowland Brazil, organisation dans laquelle SFX était également impliqué, devrait toutefois se dérouler normalement, a indiqué lundi Debby Wilmsen, la porte-parole de Tomorrowland.

Les problèmes auxquels est confronté SFX n’ont aucune incidence sur la tenue de Tomorrowland en Belgique, qui est une structure totalement indépendante des américains de SFX.

Le fait que SFX ait introduit une telle demande auprès d’un tribunal fédéral n’est pas surprenante en soi aux yeux de Debby Wilmsen. “Nous savions depuis quelques temps déjà que notre partenaire aux Etats-Unis était confronté à de grandes difficultés.”

Le festival belge Tomorrowland collabore depuis 2013 avec SFX à l’organisation des éditions américaines et brésiliennes de ce grand rendez-vous des fans de dance music.

Les déboires de SFX, et ses récents développements judiciaires, hypothèquent sérieusement une édition 2016 de TomorrowWorld USA. “Nous poursuivons les discussions avec la même équipe, mais sans garanties. Pour le moment, nous n’avons plus de véritable partenaire pour organiser TomorrowWorld”, explique Debby Wilmsen.

En revanche, Tomorrowland Brazil se déroulera comme prévu, du 21 au 23 avril. “En concertation avec la Belgique, l’organisation a été confiée à une équipe brésilienne, qui fonctionne indépendamment de SFX”, ajoute-t-elle.

L’édition belge à Boom ne pâtira pas plus de cette situation, bien au contraire. “En 2013, la société néerlandaise ID&T, qui était alors actionnaire à 50 pc de Tomorrowland en Belgique, a été vendue à l’américaine SFX. Manu en Michiel Beers (les organisateurs, NDLR) décidèrent alors de racheter les 50 pc de parts que détenait ID&T dans l’édition belge de Tomorrowland. Depuis, Tomorrowland est de ce fait belge à 100 pc. Le contrat originel avec ID&T stipulait toutefois l’obligation de poursuivre la collaboration avec SFX pour les éditions étrangères, au Brésil et aux Etats-Unis”, précise Tomorrowland.

Aux Etats-Unis, le chapitre 11 de la loi sur les faillites permet aux entreprises de se réorganiser sous la protection de cette même loi. Cette procédure est disponible pour tous les types d’entreprises ainsi que pour les particuliers, bien qu’elle soit le plus souvent utilisée par les sociétés.

Quand une entreprise n’est pas en mesure d’assumer sa dette ou de payer ses créanciers, l’entreprise ou ses créanciers peuvent déposer une demande pour être placés sous la protection de la faillite sous le chapitre 7 ou le chapitre 11 auprès d’un tribunal fédéral.

Sous le chapitre 7, l’entreprise cesse ses activités, un mandataire vend la totalité de ses actifs, et distribue le produit aux créanciers.

Sous le chapitre 11, cas de figure concernant SFX, le débiteur garde le contrôle de ses opérations et est soumis à la surveillance du tribunal.

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