Tihange: “De nouvelles initiatives seront lancées ce mercredi”

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La direction du site nucléaire de Tihange (Electrabel) regrette qu’un accord n’ait pas été trouvé avec les syndicats mardi “malgré plusieurs points de convergence, notamment sur la formation du personnel et sur le service de maintenance”, a réagi l’entreprise dans un communiqué.

Un piquet de grève a à nouveau été installé à l’entrée de la centrale mercredi. “De nouvelles initiatives (de concertation) seront lancées ce jour”, affirme la direction.

Celle-ci s’est étonnée de la mise en place d’un piquet de grève surprise installé mardi 12 avril jusqu’à 16h30 et réinstallé ce mercredi 13 avril. “Cette action n’a fait l’objet d’aucun préavis”, selon le communiqué.

Mardi soir, les syndicats socialiste Gazelco (FGTB) et chrétien CNE ont quitté une réunion avec la direction de la centrale.

Selon le porte-parole de l’entreprise, Serge Dauby, un accord était proche sur l’optimisation du service de maintenance et la mise en place de tests sur les compétences du personnel ayant suivi des formations. Cela coince donc sur une lettre envoyée à deux représentants des travailleurs “invitant au respect des processus de concertation”.

La direction du site de Tihange a confirmé aux syndicats son souhait de poursuivre le dialogue social afin d’aboutir à un accord total, dit encore le communiqué.

En raison de l’action en cours, des opérations de maintenance doivent être reportées, a confié Serge Dauby. Mais il n’y a pas d’impact sur la production d’électricité ou la sûreté du site, assure-t-il.

“Des négociations dignes de ce nom”

L’accès à la centrale nucléaire de Tihange est donc à nouveau bloqué ce mercredi matin, indiquait plus tôt ce matin le vice-président du syndicat du secteur du gaz et électricité Gazelco (FGTB) et délégué syndical à la centrale, Jean-Marc Pirotton. Vers 07h00, entre 200 et 300 membres du personnel de la centrale étaient retenus à l’extérieur du site.

“Tant que nous n’obtenons pas de négociations dignes de ce nom, nous poursuivons notre action”, a affirmé M. Pirotton.

Les syndicats pointent particulièrement le non-respect des accords au sein des organismes paritaires, la réorganisation de la maintenance et des courriers adressés à des responsables du personnel encadrant des mouvements de salariés.

Une centaine de travailleurs avaient déjà été empêchés d’accéder au site mardi. Seules les personnes aux commandes des réacteurs et les militaires chargés de la protection de la centrale avaient pu passer le barrage.

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