Thomas Spitaels rachète une grosse PME espagnole

La société belge TPF devient actionnaire à 70 % de Getinsa, un bureau d’études espagnol comptant 800 collaborateurs et pesant 40 millions d’euros de chiffre d’affaires.

C’est une nouvelle acquisition pour la société dirigée par Thomas Spitaels. Et elle pèsera lourd dans le groupe TPF. L’entreprise belge spécialisée dans l’ingénierie compte actuellement 2.200 collaborateurs répartis dans 19 pays, et réalisait en 2012 un chiffre d’affaires de 131millions d’euros. En devenant actionnaire à 70 % de la société espagnole Getinsa, le groupe TPF s’apprête à intégrer un bureau d’études comptant 800 collaborateurs et générant 40 millions d’euros de chiffre d’affaires. Dans les cinq ans, TPF rachètera les 30 % restants afin de devenir propriétaire à 100 % de Getinsa.

” Avec cette acquisition, nous renforçons notre expertise technique dans les infrastructures de transport, nous améliorons notre couverture géographique, et nous contribuons à remplir nos objectifs de croissance “, explique Thomas Spitaels, patron de TPF.

La société espagnole apporte au groupe belge son expertise dans le domaine des TGV (contrats en Californie et en Arabie Saoudite), des métros et des chemins de fer. Elle permet aussi à TPF de renforcer sa présence en Amérique latine, au Pérou notamment où elle a un bureau important, ainsi qu’en Asie (Vietnam). Thomas Spitaels vise 25 % à 30 % de croissance par an pour TPF, dont les deux tiers sont assurés par des acquisitions. L’intégration de Getinsa y contribuera grandement.

Traverser la crise espagnole

Thomas Spitaels assure que Getinsa est une société saine et rentable. Malgré la crise – notamment immobilière – qui a durement frappé l’Espagne, Getinsa est parvenu à se maintenir, grâce à une forte ambition internationale. La moitié du personnel est désormais basé en-dehors de son pays d’origine, et la société réalise 70 % de ses revenus hors de l’Espagne. ” Notre budget espagnol est sept fois plus petit qu’il y a dix ans, explique Pedro Gomez Gonzalez, président et fondateur de Getinsa. Aujourd’hui, la situation économique en Espagne s’améliore petit à petit, mais la reprise se fera lentement. ”

L’intégration de la société espagnole dans TPF n’empêchera pas Getinsa de continuer à prospecter et croître à l’étranger. C’est cette garantie d’une certaine autonomie au sein du groupe TPF qui a – notamment – convaincu le patron espagnol de vendre sa société à cette ambitieuse entreprise belge.

Gilles Quoistiaux

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